DGF: création d’un fichier national pour l’identification Animale

DGF: création d'un fichier national pour l'identification Animale

ALGER – La création d’un fichier national pour l’identification des animaux devient une nécessité pour une meilleure traçabilité du bétail et pour la lutte contre le braconnage des espèces protégées, a indiqué mardi le directeur général de la Direction générale des forêts (DGF), Ali Mahmoudi.

« La priorité concerne le secteur agricole pour suivre les mouvements du cheptel, notamment celui des camelins », a estimé le même responsable à l’occasion d’une Journée d’information sur « l’utilité de création d’un fichier national pour l’identification animale », affirmant que l’attribution a chaque animal d’un numéro national unique porté sur une boucle apposée aux deux oreilles permettra le suivi de l’animal depuis sa naissance jusqu’à son décès ou abattage et donc jusqu’à l’assiette du consommateur.

« Les bovins importés d’Europe par exemple possèdent une boucle à leurs oreilles contenant des puces avec un code contenant l’identité du pays, la région, le propriétaire et l’identité du bovin », a-t-il rappelé.

Selon M. Mahmoudi, il serait intéressant pour l’Algérie d’introduire ce système aux camelins dans un premier temps sachant qu’il existe un commerce frontalier dans le sud du pays du dromadaire algérien.


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D’autre part, pour le secteur des forêts, le même responsable a souligné l’intérêt de suivre les espèces protégées en captivité.

« Par exemple, le cerfs de Berbèrie existe notamment dans la wilaya de Guelma, nous l’avons introduit récemment dans la région de l’Akfadou (Tizi Ouzou).

« Nous souhaiterions donc pouvoir suivre leur évolution notamment au niveau sanitaire », a exprimé le directeur général de la DGF.

Présente à cette rencontre, la sous-directrice de la protection de la faune sauvage et de la chasse à la DGF, Wahida Boussekine, a indiqué que « ce projet important pour le pays » devra intégrer les acteurs de la recherche scientifique à travers l’Institut national de la recherche forestière (INRF), notamment pour l’étude des données génétiques.

Intervenant lors de cette Journée, le consultant Khaled Dahmani, a cité les différentes techniques de marquage des animaux. Les espèces canines par exemple, se voient introduire une puce électronique sous-cutanée au niveau de la nuque.


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« Quant à l’identification des bovins et ovins, il s’agira de l’attribution à chaque animal d’un numéro national unique porté sur une boucle apposée aux deux oreilles », a-t-il expliqué.

Selon le consultant, c’est un outil quotidien de gestion sanitaire et de connaissance des origines au niveau du cheptel.

Ce marquage permet aussi de préserver la santé publique et augmenter la confiance du consommateur mais aussi la tenue à jour d’un registre d’identification mentionnant les naissances, les entrées et les sorties pour chaque animal.

« Au niveau national, il n’existe pas de base de données avec une traçabilité, ce qui n’avantage pas le pays en cas d’export d’animaux vivant par exemple », note-t-il.

De plus, M. Dahmani a souligné l’intérêt de réaliser « un travail de fond » pour sensibiliser les propriétaires à identifier leurs animaux avant de lancer pleinement la campagne d’intégration de puces électroniques.

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