Développement de l’élevage: des résultats satisfaisants grâce aux mesures prises

Développement de l'élevage: des résultats satisfaisants grâce aux mesures prises

NAAMA- Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a affirmé, lundi à Naâma, que les mesures prises pour développer les ressources animales ont permis d’obtenir des résultats « satisfaisants » sur le terrain.

Dans une déclaration à la presse, en marge d’une visite de travail dans la wilaya de Naâma, le ministre a précisé que les hautes autorités du pays accordaient une importance majeure à la production animale, dans le cadre d’une vision économique orientée vers l’autosuffisance alimentaire.

Il a souligné que son département ministériel œuvre au développement de l’élevage, en apportant le soutien nécessaire aux professionnels et aux adhérents, en assurant notamment la disponibilité des aliments de bétail, la gratuité de la vaccination, diverses formules de financement et une assurance bétail.

Le ministre a en outre évoqué les mesures prises pour lever les obstacles entravant l’activité de la filière de l’élevage, des mesures qui ont permis, a-t-il dit, de renforcer le système de production animale, en particulier dans les steppes et les régions pastorales.

Après avoir entendu un exposé sur le secteur de l’Agriculture à Naâma, au siège de la wilaya, M. Henni a rappelé les mesures en cours d’exécution pour promouvoir la production agricole et accroître le rendement, notamment dans les régions du sud et des hauts plateaux où l’on prévoit d’atteindre environ un million d’hectares de surfaces irriguées d’ici fin 2025.

Le ministre a également rappelé les mesures d’incitation (plus de 60%), au profit des agriculteurs pour la réalisation des puits, l’installation de systèmes d’irrigation d’appoint et l’acquisition d’équipements agricoles.

Entre autres mesures prises, il a cité la poursuite de la régularisation des investissements exploités sans titre légal et la création d’une banque de semences pour augmenter le rendement.

Lors d’une rencontre avec les représentants des associations professionnelles locales d’éleveurs de la région de « Messif » (commune de Naâma), le ministre a relevé la nécessité d’intensifier et de généraliser le système tripartite entre les éleveurs, l’Office national des aliments du bétail (ONAB) et l’Algérienne des viandes rouges (ALVIAR) chargée de l’achat du produit auprès des éleveurs. Ce système tend à fournir des aliments de bétail en quantités suffisantes et à réguler leur prix de vente, a-t-il souligné.

A cette occasion, le ministre a rassuré les professionnels de la filière de l’élevage soulignant que l’ONAB contrôle l’organisation de la distribution de l’orge fourragère à un prix plafonné ne dépassant pas les 3200 Da. Il a ajouté que l’Etat assume les frais de distribution de ce produit subventionné, à hauteur de 7 milliards Da par an.

Suivant un exposé sur le financement des éleveurs adhérents au système tripartite de la wilaya, le ministre a annoncé l’ouverture, en septembre prochain, d’une unité relevant de l’ONAB au niveau de la wilaya de Naâma afin de faciliter l’achat, la commercialisation et le transport du maïs local vers les points de stockage ainsi que le paiement après réception du produit.

A « Theniet Zebboudj » dans la commune de Moghrar (sud de la wilaya), le ministre a inspecté un projet de plantation d’arganiers sur une surface de 20 hectares, confié à un investisseur privé qui a bénéficié du programme du développement rural.  

Selon les explications fournies au ministre, ce projet s’inscrit dans le cadre d’un ambitieux programme du ministère de l’Agriculture et du Développement rural visant la production de l’huile d’argan, mais aussi la valorisation, la généralisation et le développement de ce type d’arbres sahariens rares, qui ont un caractère stratégique au vu de leur importance économique, sociale et environnementale et sont répandus dans la wilaya de Tindouf (extrême sud-ouest du pays)

Afin de réaliser les objectifs escomptés de ce programme, le ministre a appelé à l’encouragement, au soutien et à l’accompagnement de toutes les initiatives engagées par les investisseurs et les bureaux d’études spécialisés pour la promotion de la plantation de l’arganier dans la région.

Le ministre a, en outre, rappelé que le programme de développement de la production de l’arganier dans les zones sud-ouest et les hauts plateaux s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, émises lors de la réunion du Conseil des ministres du 30 janvier 2022.

Inspectant le Centre national de l’insémination artificielle et de l’amélioration génétique (CNIAAG) de Belhandjir (commune d’Aïn Sefra) qui a récemment bénéficié d’une opération d’aménagement et d’équipement, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de moderniser cette structure de manière à préserver la race ovine locale « Deghma », étant « un patrimoine national qui contribue au développement de l’économie nationale ».

Le ministre a relevé la nécessité de développer la race dite « Deghma », également connue sous le nom de « El Hamra », compte tenu de la qualité de sa viande et de son adaptation au climat de la région.

Le développement de cette race ovine via l’insémination artificielle et l’amélioration génétique, permettra à cette ressource animale de retrouver sa place sur le marché de la viande rouge au niveau national, avec l’implication du secteur de la recherche scientifique et des centres spécialisés dans ce domaine, a-t-il souligné.

A noter qu’un programme a été, récemment, lancé pour la préservation et une meilleure exploitation de ce type de cheptel, en associant le CNIAAG et l’Institut technique d’élevage des Ruminants à Saïda, à travers la mise en place d’une pépinière destinées aux recherches appliquées et à la relance d’une banque de gènes des étalons de cette race, selon le directeur des Services agricoles de Naâma, Cheriouine Boudjemaâ.

Le ministre a aussi inspecté le siège régional de la Coopérative de céréales et de légumes secs (CCLS) qui contribue à l’approvisionnement de cinq (5) moulins à Naâma avec 2.084 qx/jour de blé dur et tendre, et à la vente de légumes secs à des prix étudiés.

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