Des recommandations pour relancer l’industrie pharmaceutique - Algérie

Des recommandations pour relancer l’industrie pharmaceutique

Des recommandations pour relancer l'industrie pharmaceutique

ALGER – Des  experts de l’industrie pharmaceutique ayant participé à un atelier consacré à cette branche, lors de la conférence sur le plan de relance économique et sociale, tenue récemment à Alger, ont émis un ensemble de recommandations pour relancer ce secteur, a indiqué dimanche un communiqué du ministère du secteur.

Lors de cet atelier, qui a été présidé par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmad, des experts du secteur, des chercheurs universitaires et un représentant du secteur bancaire ont émis des recommandations urgentes axées sur la mise en place d’ « un plan d’urgence » qui permettra aux entreprises du secteur pharmaceutique de surmonter les contraintes qui menacent leur pérennité.

Ce plan recommande notamment la levée de toutes les restrictions qui entravent l’opération d’enregistrement des médicaments fabriqués localement afin de réduire la facture d’importation des produits pharmaceutiques.

Il s’agit également de réactiver le comité économique fixant  les prix des médicaments, indique le communiqué, affirmant que les participants ont également recommandé aux secteurs concernés de désigner des représentants permanents pour se réunir périodiquement en vue de  régler tous les dossiers ayant trait au secteur.

Les experts ont également recommandé aux pouvoirs publics de soutenir l’Agence nationale des produits pharmaceutiques. Pour eux, l’agence doit avoir des compétences  humaines mais il faut aussi la doter de moyens matériels afin de lui permettre d’atteindre ses objectifs d’une manière rapide dans le respect des conditions de santé et de sécurité requises.

Ils ont également recommandé de rendre opérationnel le comité des médecins experts pour traiter en urgence les dossiers des médicaments en suspens.

Les participants à cet atelier ont, par ailleurs, sollicité le ministère de l’Energie pour accélérer l’octroi des licences liées à l’acquisition de matières sensibles et de produits chimiques dangereux utilisés dans la production des médicaments, tout en respectant les conditions de sécurité.

Les participants ont également préconisé la mise en place d’un cadre réglementaire spécifique aux médicaments biologiques.

« Il s’agit de créer toutes les conditions pour réaliser la sécurité sanitaire et garantir la réussite de la santé publique à faire face aux urgences sanitaires, notamment les épidémies », ont-ils insisté.

Les experts ont également souligné la nécessité de promouvoir l’Agence nationale des produits pharmaceutiques en la hissant au rang des agences internationales. « Cela donnera plus de fiabilité aux produits locaux ce qui permettra de les placer sur les marchés régionaux et internationaux », ont-ils  plaidé.

Ils proposent d’ailleurs que l’Agence soit sous tutelle du ministère des industries pharmaceutiques.

Les acteurs du secteur ont  également préconisé la mise en place d’un système pour fixer les prix des produits pharmaceutiques afin de garantir l’approvisionnement des citoyens en médicaments à des prix raisonnables, tout  en tenant compte des coûts réels du produit afin de ne pas pénaliser les producteurs.

Ils ont insisté sur la nécessité de renforcer le partenariat entre les centres de recherche et le secteur des industries pharmaceutiques, en incitant les opérateurs activant dans le secteur à conclure des accords de partenariat et d’organiser des rencontres périodiques avec les porteurs de projets.

En outre, ils ont appelé à l’intensification des foires et des expositions sur l’industrie pharmaceutique.

Lors de cet atelier, les participants ont mis en avant les mesures prises pour encourager les opérations d’exportation afin de faire contribuer le secteur à la diversification de l’économie nationale, notamment à travers les opérations d’exportation vers l’Afrique et les pays arabes.

L’atelier a insisté sur la nécessité d’encourager les investissements algériens à l’étranger afin d’acquérir des parts de marché sur à l’international et mettre en place une plateforme spécifique à l’exportation des produits pharmaceutiques dotée d’un réseau de transport aérien, terrestre et maritime adapté.

Les participants, qui sont en majorité (95%) des acteurs du secteur, ont assuré qu’ils disposaient des moyens matériels et humains ainsi que des  compétences managériales pour relever le défi de l’industrie pharmaceutique.

Ce qui devrait contribuer grandement, selon eux, à la promotion des exportations hors hydrocarbures.

Ils ont enfin considéré que la création d’un ministère spécifique aux industries pharmaceutiques était un « indicateur fort des pouvoir publics » eu égard à l’importance vital de ce secteur pour booster l’industrie algérienne  hors hydrocarbures et assurer  la souveraineté sanitaire du pays.

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