Des partis espagnols réitèrent leur soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination

MADRID – Les partis politiques espagnols membres de la coalition Sumar ont réitéré leur soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, tel que reconnu par les Nations unies, rapporte mardi l’Agence de presse sahraouie SPS.

Les formations politiques ont tenu, lundi, une réunion au Congrès espagnol dans l’objectif de « coordonner le travail de défense du peuple sahraoui dans l’espace politique de Sumar ». Lors de cette réunion, les partis ont appelé « l’Espagne à assumer ses responsabilités historiques envers le peuple sahraoui ».

Présent à cette rencontre, le délégué du Front Polisario en Espagne, Abdullah Al-Arabi, a exhorté les forces politiques à faire pression sur le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, pour qu’il « reprenne le chemin de la légalité internationale ».

Le diplomate a souligné à l’occasion le fait que « le peuple sahraoui et le mouvement de solidarité espèrent que la cause sahraouie figurera dans le plan d’action du nouveau gouvernement » espagnol car Madrid, dit-il, doit « prendre des mesures concrètes et cohérentes avec sa responsabilité juridique et historique dans le processus de décolonisation ».      

Au cours de la réunion, la députée de Mas Madrid, Teslem Sidi, a noté que « la coalition Sumar, avec tous les partis qui la composent, s’est présentée aux dernières élections pour mettre en œuvre des politiques sociales ambitieuses et une défense forte des droits de l’homme. C’est pourquoi, depuis Sumar, nous réaffirmons notre soutien et nous continuons à œuvrer pour l’autodétermination du peuple sahraoui, dans le cadre envisagé par les résolutions de l’ONU, et dans le respect de la légalité internationale et des droits de l’homme ».

La députée a affirmé qu' »il est essentiel d’exiger le respect des droits de l’homme dans les zones occupées du Sahara occidental, la justice et la protection des droits fondamentaux ».

La parlementaire a souligné la nécessité d' »amener ce positionnement du groupe Sumar, basé sur la légalité internationale, à la table des négociations pour tracer les lignes de la politique internationale (espagnole) ».

De son côté, le responsable des relations internationales de Sumar, Carlos Corrochano, a rappelé que les forces politiques de la coalition ont réaffirmé leur « attachement à des principes communs », mettant en avant la question sahraouie comme « élément d’unité » au sein du groupe.

Au centre de l’agenda de Sumar, selon Corrochano, se trouve « la détermination de renverser la position du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol de Sanchez) par rapport au Sahara occidental ». Pour Sumar, le droit du peuple sahraoui est au centre des préoccupations, soutenu notamment par des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

Dans des déclarations à la presse, le parlementaire européen, Manu Pineda, a rappelé que « la position de Sanchez concernant le Sahara occidental ne représentait ni la coalition gouvernementale, ni le Congrès des députés, qui a approuvé une résolution contre le revirement » de Madrid.

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