Des organisations internationales et régionales pour le renforcement de leur coopération avec la Ligue arabe

ALGER – Les organisations internationales et régionales, invitées d’honneur à la 31e session du sommet arabe, dont les travaux se sont ouverts mardi à Alger, ont appelé au renforcement de la coopération avec la Ligue arabe en vue de trouver des solutions communes aux défis auxquels le monde est confronté, soulignant la nécessité de mettre fin aux souffrances des Palestiniens afin de réaliser leur rêve d’établir un Etat indépendant avec El-Qods comme capitale.

Ainsi, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a mis en avant le rôle « vital » de la Ligue des Etats arabes dans la concrétisation de la paix et du développement durable dans le monde. « La coopération reste la seule solution pour aller de l’avant, et les organisations régionales à l’instar de Ligue arabe, ont un rôle vital à accomplir », a plaidé M. Guterres dans une allocution à l’ouverture du 31e sommet arabe, au Centre international des conférences (CIC), tenu sous le signe de l' »unification des rangs et le renforcement de l’action arabe commune ».

Le SG de l’ONU a relevé, dans ce contexte, la nécessité de jeter les fondements d’un partenariat « solide » et « profond » entre les Nations unies et la Ligue arabe.

Pour sa part, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Mahamat Moussa Faki, a appelé à établir des relations « plus fortes » entre l’UA et les pays arabes, indiquant que les sociétés africaines et arabes faisaient face à des défis qui épuisent leurs énergies et nuisent à leurs peuples.

M. Faki a estimé, lors du sommet arabe, que « si l’UA et la Ligue des pays arabes avaient conjugué leurs efforts, la majorité des problèmes dont souffrent les peuples de leurs pays auraient été résolus », avant d’ajouter: « Notre lutte est commune en vue de la paix et la stabilité ».

Il a, en outre, exprimé la volonté de l’UA de développer tout ce qui pourrait servir les peuples et contribuer à l’édification d’une civilisation basée sur la paix et la liberté.

De son côté, le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Hissein Brahim Taha, a insisté sur le renforcement de la coopération avec la Ligue arabe autour des questions d’intérêt commun, notamment dans les domaines économique, scientifique et culturel ainsi qu’en matière d’autonomisation de la femme et de la jeunesse.

Soulignant « la profondeur » de cette coopération qui s’appuie sur « des principes et des objectifs communs », M. Hissein Brahim Taha a assuré qu’il œuvrait à « renforcer la solidarité, la coordination et l’intégration entre les deux parties ».

Le président de la République d’Azerbaïdjan et président en exercice du Mouvement des non-alignés (MNA), Ilham Aliyev a, quant à lui, exprimé sa volonté de renforcer le partenariat entre le MNA et les Etats de la Ligue arabe ainsi que l’approfondissement des liens avec les pays membres.

 

Appel à la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien

 

S’agissant de la question palestinienne, les organisations internationales et régionales ayant pris part au Sommet d’Alger ont souligné la nécessité, pour la communauté internationale et l’ONU, de s’associer aux efforts des pays arabes visant à permettre à l’Etat de Palestine d’obtenir une reconnaissance internationale et d’accepter sa pleine adhésion à l’ONU et de mettre fin à l’occupation, saluant par la même occasion les efforts déployés par l’Algérie pour unir les rangs palestiniens.

Dans ce contexte, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a souligné la nécessité de mettre fin à « la souffrance persistante » en Palestine, relevant que, « la paix doit avancer et l’occupation doit prendre fin ».

Il a appelé, dans ce sens, à apporter de l’aide à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) qui traverse une crise financière « menaçant son existence ».

De son coté, le Président de la République du Sénégal et président en exercice de l’Union africaine (UA), Macky Sall, a affirmé que la défense de la cause palestinienne était l’un des principes communs entre les Africains et les pays arabes.

« Nous avançons ensemble vers la réalisation des objectifs communs, dont la défense de la cause palestinienne, une question que nous continuons à défendre à l’instar de tous les pays de la Ligue arabe », a-t-il souligné.

Pour sa part, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Mahamat Moussa Faki a réitéré le soutien de l’UA à la lutte du peuple palestinien pour recouvrer ses droits légitimes à la liberté et à l’indépendance, appelant à la « conjugaison des efforts des deux instances et à la consolidation de la solidarité et de la coordination pour soutenir le peuple palestinien de manière pratique et efficiente afin de mettre un terme aux hostilités sionistes et réaliser ainsi le rêve palestinien d’établir l’Etat de Palestine avec Al-Qods comme capitale conformément à la légalité internationale ».

Il a notamment a salué les efforts de l’Algérie pour l’unification des factions palestiniennes et l’encouragement des frères palestiniens à consentir davantage d’efforts pour l’unification des rangs.

Le Secrétaire général de l’OCI, Hissein Brahim Taha, a quant à lui insisté sur l’impératif d’intensifier les efforts internationaux pour assurer la protection au peuple palestinien, soulignant que, « la question palestinienne est une question centrale qui unit les mondes arabe et musulman et appelle à une action commune accrue, dans un contexte marqué par la poursuite des agressions (commises par) l’occupant sioniste, ce qui risque d’aggraver la situation actuelle ».

Il a également mis l’accent sur l’impératif de « redoubler d’efforts en vue d’assurer la protection internationale au peuple palestinien et de consacrer ses droits fondamentaux, notamment son droit à un Etat indépendant sur les frontières de 1967, avec Al-Qods Est pour capitale ».

Il a exprimé, dans ce sens, l’appui de l’OCI à la Déclaration d’Alger pour l’unification des rangs palestiniens, affirmant qu’elle constituait « une étape charnière et importante » pour mettre fin à la division des factions et unifier les rangs du peuple palestinien.

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