Des hommes d’affaires qataris bientôt en Algérie : De gros contrats en perspective

Des hommes d’affaires qataris bientôt en Algérie : De gros contrats en perspective - Algérie

Un forum d’affaires algéro-qatari se tiendra le mois de mai prochain à Alger. Selon la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), une délégation d’hommes d’affaires qataris «de haut niveau» est attendue à Alger, à l’effet de concrétiser des partenariats avec des entreprises algériennes.
Cette visite sera une occasion pour impulser une nouvelle dynamique à la coopération économique bilatérale. En effet, l’Algérie qui s’apprête à la mise en œuvre de son programme national pour la diversification de son économie est appelée à se préparer, dès maintenant, afin de baliser le terrain à l’investissement étranger, notamment aux Qataris.

Ces derniers ont affiché un intérêt particulier pour le marché algérien, notamment à la faveur des facilitations introduites au niveau du dispositif régissant l’investissement. Le président de la CACI, Taleb Chebab, avait déclaré que le Qatar occupe la position de premier pays arabe investisseur en Algérie, avec un stock représentant 74% des IDE recensés dans notre pays. Ceci ne pourrait qu’être un atout en plus pour inciter les capitaux qataris à investir en Algérie, notamment, dans des secteurs entièrement vierges à explorer, à l’instar de l’Agriculture, l’Agroalimentaire, l’Industrie et le Tourisme.

C’est à nous, dira l’expert en économie, Ishak Kherchi, de fixer nos besoins en matière d’investissements. À cet effet, il a recommandé, au préalable, d’organiser des Conférences nationales pour la relance de l’Agriculture et du Tourisme. L’organisation de ces rencontres permettra de connaitre les forces et les faiblesses dans chaque secteur. Ceci nous permettra, ainsi, d’avoir une cartographie de l’investissement à réaliser selon les potentialités de nos différentes régions. En clair, « nous devons, impérativement, orienter les investissements vers les secteurs dont on a en besoin». Sinon, ajoute-t-il, la réalisation de projets d’investissements sans une aucune coordination, ne sera pas bénéfique pour l’Algérie et pour le développement des secteurs ciblés.
Le Qatar détient 17% de Volkswagen

Dans le domaine industriel, l’enseignant universitaire, également, a recommandé de saisir la visite des hommes d’affaires qataris pour tenter de convaincre le constructeur automobile allemand, Volkswagen, d’implanter une usine ici en Algérie, tout en sachant que le Qatar détient 17% des actions de cette marque automobile.

«Les Qataris peuvent nous faciliter les discussions avec les Allemands et les convaincre de venir s’installer en Algérie. Nous avons un marché important, dont les besoins sont estimés à plus de 400 000 voitures/an», affirme-t-il.

Dans ce cadre, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, avait déclaré à maintes reprises, que l’Algérie ambitionne de construire une véritable industrie automobile, tout en faisant savoir que des pourparlers sont déjà engagés avec plusieurs constructeurs automobiles de l’UE et de l’Asie.

Lors de la récente visite du président de la République au Qatar, coïncidant avec la tenue du 6e Sommet des pays exportateurs de gaz, les deux pays se sont mis d’accord sur la réalisation d’un grand hôpital et l’extension du réseau ferroviaire vers le grand Sud. Ces deux grands projets, qualifiés de stratégiques, seront financés, en grande partie, par les Qataris. L’autre domaine de coopération à privilégié, c’est l’investissement dans le GNL.

Des Fonds d’investissements pour les startups

Le Qatar un pays leader dans ce domaine peut apporter son expérience à l’Algérie afin d’augmenter les capacités de production nationale en ce produit. «Actuellement, nos exportations en gaz se font à travers des gazoducs. Le développement de partenariats avec ce pays pourra nous aider à augmenter nos capacités à l’expert en GNL. Les prix de ce gaz sur le marché spot sont au plus haut niveau», détaille-t-il.

Le domaine financier est également un des secteurs dont l’Algérie peut tirer profit. Les capitaux qataris peuvent aider l’Algérie à poursuivre son plan de développement et la concrétisation de programme de diversification économique, notamment, durant cette conjoncture de «vaches maigres» et, également, la volonté du gouvernement à aller vers une économie libre.

« 55% des investissements des Qataris à l’étranger sont dans le domaine financier et bancaire. Nous devons nous préparer, dès maintenant, pour faire venir le responsable du Fonds souverain du Qatar (320 milliards de dollars) pour le convaincre de créer un fonds et des accélérateurs pour les startups en Algérie», souligne-t-il. En somme, le renforcement de la coopération avec le Qatar ne pourrait qu’être bénéfique pour l’Algérie, à condition de l’orienter vers les secteurs dont on a en besoin.

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