« Des chouhada symboles sans sépulture », thème d’une conférence à Alger

ALGER – Une conférence intitulée « Des chouhada symboles sans sépulture » a été organisée mercredi à Alger lors de laquelle l’importance de recenser et de mettre en place des registres des martyrs portés disparus durant la Glorieuse révolution algérienne, a été soulignée.

Lors de cette conférence organisée par le Forum de la mémoire du quotidien El Moudjahid, en coordination avec l’Association Michaal Echahid, le moudjahid Boualem Cherifi a fait savoir que « le lieu et les circonstances de la mort de nombreux chouhada n’étaient pas connus, d’où la nécessité pour les chercheurs et les historiens de recourir aux témoignages des moudjahidine pour mettre en place des registres des chouhada et des symboles de la révolution sans sépulture, entre autres, le chahid Cheikh Larbi Tebessi, qui a été enlevé le 4 avril 1954, et le chahid Cheikh Abdelkrim Laagoune, imam et enseignant à la mosquée de la révolution à El Mouradia, enlevé par les forces coloniales ».

Intervenant à cette occasion, le moudjahid Aissa Kassimi a affirmé que « les autorités françaises avaient fourni des chiffres imprécis sur le nombre d’Algériens disparus durant la Guerre de libération », ajoutant que « selon les autorités coloniales, le nombre d’Algériens disparus durant la glorieuse Révolution s’élève à près de 13.000 disparus », un chiffre qui représente, a-t-il dit, « un dixième du nombre réel des chouhada disparus, torturés par les forces coloniales avant de les exécuter et de se débarrasser de leurs corps ».

Pour sa part, le fils du chahid Abderrahmane Mira, Smail Mira, a affirmé que son père « était tombé en martyr dans une embuscade tendue par les forces coloniales sur les hauteurs de la ville d’Akbou (nord de Bejaia), avant de transférer sa dépouille à la caserne centrale d’Akbou puis vers un lieu resté inconnu à ce jour ».

 

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