Des associations algériennes appellent à renforcer le mouvement de solidarité avec les causes sahraouie et palestinienne

Des associations algériennes appellent à renforcer le mouvement de solidarité avec les causes sahraouie et palestinienne

TOLEDE (Espagne) – Des associations algériennes en France ont appelé, samedi à Tolède (Espagne), à renforcer le mouvement de solidarité avec les peuples opprimés du Sahara occidental et de Palestine, exhortant la communauté internationale à appliquer le droit international dans ces pays soumis au joug colonial.

« Le peuple sahraoui continue de revendiquer le droit à sa souveraineté et à disposer de lui-même. Comme en Palestine, si le droit international n’est pas respecté, c’est l’instabilité qui va régner dans la région », a déclaré à l’APS le président du Mouvement dynamique des Algériens établis en France (MOUDAF), Nasser Khabat, en marge de la 47e conférence de la Coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) qui se tient depuis vendredi à Tolède.

Dans ce contexte, M. Khabat a appelé les citoyens épris de justice à travers le monde à oeuvrer « à constituer une force de lobby pour faire respecter les droits des peuples sahraoui et palestinien ».

Le président du MOUDAF a, en outre, rappelé la situation désastreuse dans laquelle se trouvent les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, appelant la communauté internationale à réagir devant cette injustice.

« Le peuple sahraoui subit le martyre depuis longtemps à travers des arrestations arbitraires de centaines de prisonniers sans le moindre jugement, en sus des violences dont sont victimes plusieurs militants sahraouis d’une manière injuste et complètement arbitraire », a-t-il notamment dénoncé.

« Les instances internationales compétentes doivent réagir et faire appliquer le droit qui est la seule solution à même de permettre l’autodétermination du peuple sahraoui », a-t-il ajouté.

De son côté, le président de l’Association des Algériens de Charente-Maritime, Yefri Benzerga, a dénoncé le revirement « unilatéral » du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, concernant le Sahara occidental.

A ce titre, il a signalé qu’il était important de rappeler ce revirement « néfaste » pour la cause sahraouie depuis la conférence de l’Eucoco qui se tient en Espagne, pour lancer un message au peuple espagnol « afin de lui rappeler sa responsabilité en tant que peuple d’une ancienne puissance occupante du territoire sahraoui et de l’amener à éveiller la conscience de son propre gouvernement sur ses dérives antidémocratiques ».

Selon M. Benzerga, cette réunion de l’Eucoco, qui coïncide avec le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, constitue aussi une occasion pour rappeler la « spoliation » par le Maroc des droits du peuple sahraoui.

Faisant le parallèle avec ce qui se passe en Palestine, le président de l’Association des Algériens de Charente-Maritime a appelé la communauté internationale à « revenir à la légalité internationale ».

A noter que les travaux de la 47e conférence de l’Eucoco ont repris samedi au Palais des congrès à Tolède, avec la participation de plus de 300 représentants de délégations venues des quatre coins du monde.

La conférence, qui a débuté la veille sous le slogan « L’indépendance est la seule solution », réunit des représentants de gouvernements reconnaissant la République arabe sahraouie démocratique (RASD), des députés et élus européens, des organisations politiques et syndicales, des associations d’amitié avec le peuple sahraoui, des ONG, des juristes et des personnalités du domaine de la culture, afin de définir de nouveaux programmes et des stratégies de travail des mouvements de solidarité avec le peuple sahraoui.

Lors du deuxième et dernier jour des travaux, les participants se réunissent sur les 4 ateliers prévus durant la conférence. Il s’agit de l’atelier « Politique et communication », l’atelier « Droits de l’homme et prisonniers politiques sahraouis », l’atelier des « Ressources naturelles sahraouies » et l’atelier « Consolidation de l’Etat sahraoui ».

Une déclaration finale sanctionnera les travaux.

 

 

 

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