Découvrez le Palais de Kourdane à Laghouat et ses secrets cachés depuis 1943

Découvrez le Palais de Kourdane à Laghouat et ses secrets cachés depuis 1943 - Algérie

L’histoire du palais est liée à celle de l’un des membres de la famille Tijani, exilé en France à l’époque, précisément à Bordeaux. Là-bas, il fit la connaissance de M. Amar Tijani, surnommé « le prince », qui rencontra Mlle Aurélie Picard et en tomba amoureux. Ils se marièrent et revinrent ensemble à Aïn Madhi, où Amar Tijani entreprit la construction du palais.Tout, jusqu’aux carreaux importés d’Italie, fut acheminé de l’étranger.

Le couple y vécut un certain temps, mais à la mort de son mari, Aurélie continua de vivre au palais jusqu’à son décès en 1943, où elle fut enterrée dans l’enceinte.

Le palais Kourdane, le second monument le plus important de la Tijaniyya à Aïn Madhi, possède une aura particulière. Ce bâtiment est le témoin d’une histoire d’amour entourée de rumeurs et de légendes qui perdurent encore aujourd’hui. Il fut construit par Ahmed Amar Tijani (1850-1897), le quatrième calife de la confrérie Tijaniyya, pour abriter son épouse Aurélie Picard, qu’il ramena de son exil en France en 1870.

Depuis leur mariage, de nombreuses histoires circulent autour du jeune cheikh et de sa femme française. Certains évoquaient un mariage chrétien, démenti plus tard par un acte de mariage découvert, tandis que d’autres supposaient qu’elle était une espionne française introduite au sein de la Tijaniyya pour en prendre le contrôle. Cependant, elle choisit de finir ses jours parmi les membres de la confrérie.

Sous le règne d’Amar Tijani, le palais Kourdane était un véritable paradis. Aujourd’hui, il ne reste qu’un bâtiment délabré, fréquenté par des visiteurs qui ne peuvent pas entrer à l’intérieur ni contempler ses objets disparus dont le sort reste inconnu. Dans les étages inférieurs, on trouve des fragments d’une automobile du début du XXe siècle et une élégante calèche.

Autour du palais s’étendent des palmiers, des arbres et des eaux coulant paisiblement, recréant l’image du paradis autrefois rêvé pour Aurélie et Amar Tijani. Non loin de là se trouvent les tombes d’Amar Tijani et de son fils Mohamed Tijani. À côté d’eux, la tombe d’Aurélie, avec une épitaphe mentionnant qu’elle trouva la foi en Dieu dans l’Islam, repose parmi les membres de la famille Tijani.

Sources
DJelfa info
Akhbar El Aghouat

A lire également

Lire également