Crise libyenne : six pays veulent donner une « nouvelle impulsion » à la médiation onusienne

Crise libyenne : six pays veulent donner une

PARIS- Les gouvernements de six pays, en l’occurrence la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Egypte et les Emirats arabe unis, ont affirmé leur volonté de donner une « nouvelle impulsion » à la médiation des Nations unies, qui a pour objectif de promouvoir la mise en place d’un gouvernement de transition « représentant tous les Libyens ».

« Nous devons donner une nouvelle impulsion à la médiation des Nations unies, qui a pour objectif de promouvoir la mise en place d’un gouvernement de transition représentant tous les Libyens, à préparer le terrain pour des élections législatives et présidentielles crédibles, à permettre une répartition équitable des ressources et à faire progresser la réunification de la Banque centrale de Libye et d’autres institutions souveraines libyennes », ont soutenu ces pays dans une déclaration conjointe publiée mardi soir par le Quai d’Orsay.

Réitérant leur « vive préoccupation » face aux hostilités en cours à Tripoli, ils ont appelé à une « désescalade immédiate » et à la cessation des combats actuels, demandant « instamment » le retour rapide au processus politique sous les auspices des Nations unies.

« Il ne saurait y avoir de solution militaire en Libye », ont-ils affirmé, faisant remarquer que la violence a déjà coûté la vie à près de 1100 personnes, a déplacé plus de 100.000 personnes et « contribue à accroître l’urgence humanitaire ».

Pour les gouvernements de ces pays, les affrontements en cours « menacent la stabilité du secteur de l’énergie en Libye et aggravent les drames humains liés aux migrations en Méditerranée ».


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Exprimant leur préoccupation par les tentatives menées actuellement par les groupes terroristes pour « exploiter le vide sécuritaire dans le pays », ils appellent toutes les parties au conflit à Tripoli à « se désolidariser

des terroristes et individus figurant sur la liste du Comité des sanctions des Nations unies », réaffirmant leur « détermination » à voir « les responsables de toute instabilité future rendre des comptes ».

Par ailleurs, ils ont déclaré soutenir les efforts de Ghassan Salamé, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, « qui s’emploie à stabiliser la situation à Tripoli, à rétablir la confiance pour

mettre fin aux hostilités, à étendre son action à toute la Libye, à promouvoir un dialogue ouvert à tous et à mettre en place les conditions favorables à la reprise du processus politique conduit par les Nations unies ».

Comme ils appellent également tous les Etats membres des Nations unies à s’acquitter « pleinement » de leurs obligations de contribuer à la paix et à la stabilité de la Libye, d’empêcher les livraisons d’armes, sources de

déstabilisation et de protéger les ressources pétrolières de la Libye, conformément aux résolutions 2259 (2015), 2278 (2016), 2362 (2017) et 2473 (2019) du Conseil de sécurité.

Enfin, ils ont rappelé à toutes les parties et institutions libyennes qu’il leur incombe de protéger les populations et infrastructures civiles et de faciliter l’accès aux approvisionnements humanitaires.

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