Création du GPRA: un évènement phare qui a permis à la révolution de franchir une nouvelle étape

ALGER – La création du Gouvernement provisoire de la Révolution algérienne (GPRA) le 19 septembre 1958 est un évènement phare qui a permis à la révolution de libération de franchir une nouvelle étape et s’engager dans le processus d’édification des institutions de l’Etat, et affirmé le ralliement du peuple à la révolution et à ses dirigeants, a indiqué lundi le directeur général de la communication, de l’information et de la documentation au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Mohamed Meziane.

Intervenant lors d’une conférence organisée par le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit en coordination avec le ministère des Affaires étrangère et de la Communauté nationale à l’étranger à l’occasion de la célébration du 65e anniversaire de la création du GPRA, M. Meziane a affirmé que la déclaration de création du GPRA « avait plusieurs objectifs ayant permis à la révolution algérienne de franchir une nouvelle étape, à savoir poursuivre le processus d’édification des jeunes institutions de l’Etat ».

Cette déclaration, précise M. Meziane, se voulait « la concrétisation d’une décision prise lors du Congrès de la Soummam. La principale raison pour la création du Gouvernement provisoire était de fédérer le commandement de la Révolution sous la même bannière pour parler au nom du peuple algérien dans les pourparlers avec la partie française sachant que cette dernière tergiversait sous prétexte d’absence d’une partie algérienne ».

Dans le même sillage, le directeur général a relevé dans son allocution, que la déclaration « avait servi de couverture légale pour la lutte armée au niveau international ». Sur le plan interne, poursuit-il, « elle a réglé les problèmes de coordination entre les différentes wilayas historiques leur permettant d’orienter leurs efforts dans le même sens et d’amener la France coloniale à engager les négociations avec le GPRA reconnu légalement ».

La première activité diplomatique de la GPRA au lendemain de sa création a été de condamner, au niveau de l’ONU, le référendum sur la nouvelle constitution annoncé, à l’époque, par les autorités coloniales.

Le diplomate a évoqué en outre l’action de la diplomatie algérienne au lendemain de l’indépendance en « œuvrant au renforcement de la présence de l’Algérie dans son espace géopolitique, et en mettant sa riche expérience anticoloniale au service des mouvements de libération dans le monde, notamment en Afrique ».           

La diplomatie algérienne a également « conduit la vague d’affranchissement du joug colonial, et contribué à faire entendre la voix des pays en développement plaidant pour des relations internationales plus justes et équitables », a-t-il ajouté.

D’éminents diplomates algériens pour ne citer que Noureddine Djoudi, Salah Ben Koubi, et Mohamed Debbah sont intervenus lors des travaux de cette conférence, qualifiant la création du GPRA de « tournant dans le cours de la guerre de libération », et d »évènement politique majeur dans l’histoire de la lutte du peuple algérien qui confirmé son adhésion autour des dirigeants de la révolution ».

Les participants à cette conférence parmi les personnalités historiques, les moudjahidine, et les étudiants ont suivi deux interventions, la première animée par Omar Bouderba, spécialiste de l’histoire de la diplomatie lors de la guerre d’indépendance, autour de « l’action diplomatique du GPRA 1959-1962 ». La deuxième intervention, animée par le professeur Abdellah Meklati, a porté sur les motifs ayant motivé la création du gouvernement provisoire.

Les participants à cette conférence ont également suivi un documentaire sous « les efforts du gouvernement provisoire algérien dans l’internationalisation de la cause algérienne ».

 

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