Covid-19:des femmes à Ouargla prises entre leurs professions et la fermeture des garderies

OUARGLA- La fermeture des crèches et garderies d’enfants, décidée par les pouvoirs publics dans le cadre des mesures préventives contre le Coronavirus, ont été accueillies avec un pincement de cœur par les femmes travailleuses.

Ces dernières se sont retrouvées du jour au lendemain prise entre le marteau de leurs obligations professionnelles et l’enclume de l’absence d’une solution alternative.

Elles sont nombreuses, employées d’entreprises, établissements et institutions, publics et privés, à voir en cette décision, bien que tout à fait importante, une mesure contraignante obligeant la femme travailleuse à opter pour la prise d’un congé, que ce soit un reliquat, par anticipation ou de maladie, pour assurer la garde de leurs enfants en bas âge ou en préscolarisation.

Fatima, employée dans une entreprise économique et mère de trois enfants (1à5 ans), a dit se retrouver dans une « situation inconfortable », après que la garderie ait fermé ses portes, l’amenant à recourir à un arrêt de travail médical de 15 jours en vue de reprendre la garde de ses petits, et ce en dépit de la « sensibilité » de son poste de travail.

Lamia, cadre à la Sonelgaz et mère de deux enfants n’a pas caché son mécontentement face à cette décision de fermeture, en l’absence de personnes à qui confier cette mission et de l’éloignement de ses parents, en dehors de la wilaya d’Ouargla.


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Amel (architecte) a, de son côté, dû emmener sa fille avec elle sur son lieu de travail, relevant du secteur privé, où elle ne peut déposer de congé de maladie, de crainte de perdre son poste, car nouvellement recrutée.

Dr.Leïla, praticienne à l’hôpital « Mère-Enfant » d’Ouargla, n’a trouvé de solution autre, pour garder ses enfants, que le changement de sa permanence de jour à celle de nuit.D’autres travailleuses, plus chanceuses et dont les relations parentales sont plus étroites, ont carrément confié leurs enfants à leurs parents et beaux-parents, comme c’est le cas de Soumaya, employée dans une pharmacie, qui doit juste consentir un trajet supplémentaire pour déposer ses enfants chez sa famille.

Par souci d’atténuer les répercussions de la fermeture des garderies et crèches en cette conjoncture afin de prévenir le risque de propagation du Coronavirus, certains établissements et institutions dans la région ont accordé des congés exceptionnels d’une durée de 15 jours (extensible) aux travailleuses.

Une initiative que beaucoup ont salué, à l’image de Radia, employée à la caisse nationale d’assurances sociales, qui l’a accueillie favorablement car lui permettant d’être près de ses enfants et leur confinement à domicile.

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