Cour d’Alger: poursuite du procès en appel de Tahkout par l’audition d’anciens responsables - Algérie

Cour d’Alger: poursuite du procès en appel de Tahkout par l’audition d’anciens responsables

Le procès en appel de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout poursuivi pour corruption avec des membres de sa famille et les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal s’est poursuivi lundi à la Cour d’Alger par l’audition d’anciens responsables.

Interrogé par le juge de siège, l’ancien directeur général de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU), Bouklikha Farouk, a nié toutes les accusations portées contre lui, dont l’octroi d’avantages à l’entreprise de Tahkout, précisant qu’un cahier des charges liait déjà l’ONOU et ladite entreprise avant son installation.

L’ancien directeur général de l’Etablissement de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA), Abdelkader Benmiloud, a, lui aussi, nié les accusations dirigées contre lui.

Il s’est défendu d’avoir convenu avec l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, d’accorder des avantages à l’opérateur Tahkout, assurant avoir laissé des « garanties bancaires » à l’ETUSA avant son départ.

L’actuel directeur général de l’ETUSA, Karim Yacine, a, quant à lui, précisé que le marché conclu entre l’ETUSA et l’entreprise de Tahkout visait à « assurer le transport à travers les différents quartiers de la capitale, surtout les nouveaux ».

N’ayant pas pu faire l’acquisition de nouveaux bus auprès de l’Entreprise nationale des véhicules industriels (Groupe SNVI), l’ETUSA a dû recourir à la location de bus auprès de l’entreprise de Tahkout, a-t-il expliqué.

Les accusées Talha Rabah et Maouche Ahmed (cadres à la Direction des impôts) se sont, eux aussi, défendus d’avoir accordé des avantages fiscaux à l’entreprise de Tahkout, précisant avoir « appliqué les décisions de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI) ».

Le procès qui a débuté mercredi dernier se poursuivra dans l’après-midi par l’audition de plusieurs anciens responsables.

Le tribunal de Sidi M’hamed avait condamné le principal accusé à une peine de 16 ans de prison ferme et une amende de 8.000.000 DA.

Rachid, Hamid et Billal Tahkout ont été, eux, condamnés à 7 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8.000.000 DA, tandis que Nacer Tahkout a écopé de 3 ans de prison et 8.000.000 DA d’amende.

Le tribunal a également ordonné le gel de tous les comptes bancaires des sociétés de Tahkout, la confiscation des matériels et l’exclusion des marchés publics pendant 5 ans.

Dans la même affaire, le tribunal avait condamné les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal à une peine de 10 ans de prison ferme et 500.000 DA d’amende chacun, alors que l’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, en état de fuite, écope d’une peine de 20 ans de prison ferme assortie d’une amende de 2.000.000 DA.

L’ancien ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi et l’ancien wali de Skikda, Faouzi Belhocine ont été condamnés à 2 ans d’emprisonnement ferme.

L’ancien ministre des Travaux publics, Ammar Ghoul écope, lui, de 3 ans de prison ferme, tandis que l’ancien ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane a été acquitté des accusations retenues contre lui.

Le tribunal de Sidi M’hamed avait également ordonné le versement d’un montant de 309 milliards DA à titre de dommage et intérêt. APS

A lire également

Lire également