Cour d’Alger: journée d’étude sur « la cybercriminalité et les preuves électroniques »

Cour d'Alger: journée d'étude sur "la cybercriminalité et les preuves électroniques"

ALGER – Le thème de « la cybercriminalité et les preuves électroniques » a été au centre d’une journée d’étude organisée dimanche par la Cour d’Alger, lors de laquelle un appel a été lancé pour intensifier la coopération internationale en matière de lutte contre la cybercriminalité en tant que crime transfrontalier.

Dans son allocution à cette occasion, la présidente de la Cour d’Alger, Guellati Douniazad, a souligné l’importance de cette journée d’étude, au vu « des répercussions des crimes cybernétiques sur la vie privée des individus, leurs données personnelles, et sur les établissements notamment économiques ».

Pour sa part, le procureur général près le pôle pénal national de lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC), Mennai Hasni Sebati, a estimé que la lutte contre la cybercriminalité implique une « coopération internationale intense et efficace », car, a-t-il dit, il s’agit de « crimes transfrontaliers dont l’identification des auteurs est difficile, notamment dans un contexte où les preuves électroniques peuvent facilement être effacées ».          

Après avoir rappelé les différents amendements opérés dans le système législatif en Algérie en introduisant des mesures et des dispositions adaptées à la nature des crimes électroniques, M. Hasni a précisé qu’en 2021, le pôle pénal national de lutte contre les infractions liées aux TIC a été créé pour faire face à ce type de crimes.

Dans le même ordre d’idées, le procureur de la République près le pôle économique et financier, Benboudiaf Mohamed Kamal, a indiqué que le législateur algérien a établi un cadre de prévention contre les crimes liés aux TIC.    

De son côté, le président du Pôle pénal national de lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC), Hamoud Belhaoua a rappelé les procédures d’enquête suivies en matière de cybercriminalité pour le constat des preuves numériques en recourant à des équipements sophistiqués.         

Dans son intervention, le Chef de Section de recherche de la Gendarmerie nationale de Bir Mourad Rais, lieutenant-colonel, Ali Boudjenifa a souligné le rôle de l’Institut National de Criminalistique et de Criminologie de Bouchaoui (INCC-GN) en matière de lutte contre la cybercriminalité, à travers le traitement et l’analyse de toutes les preuves numériques permettant d’élucider le crime.        

Les participants ont recommandé de prendre en compte la nature du crime cybernétique lors de la collecte des preuves électroniques en faisant preuve de précision et de minutie, car étant étroitement liées à la vie privée des individus.

Les conférenciers ont appelé également à renforcer la coordination entre les autorités judiciaires, les services de la Police judiciaire (PJ) et l’Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées au TIC, soulignant l’importance de faire appel à des experts en la matière.

 

A lire également

Lire également