Coronavirus : plus de 4300 morts dans 110 pays et risques de récession économique

Coronavirus : plus de 4300 morts dans 110 pays et risques de récession économique - Algérie
Depuis l’apparition du nouveau coronavirus (Covid-19) en décembre dernier, le nombre de décès a franchi la barre des 4.351 sur plus de 120.000 personnes atteintes dans 110 pays et territoires, alors que la flambée actuelle du virus fait planer des risques de récession économique outre des retombées sociales.

La maladie a déjà tué plus de 4.300 personnes sur près de 120.000 cas d’infection recensés dans 110 pays et territoires, la Chine, l’Italie, la Corée du Sud, l’Iran et la France étant les plus touchés, selon un bilan compilé mercredi par des médias, sur la base de données officielles dont celles des autorités compétentes et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La Chine continentale dénombre 80.778 cas, dont 3.158 décès et 61.475 personnes aujourd’hui guéries, et toutes les personnes arrivant à Pékin de l’étranger seront désormais placées en quarantaine de 14 jours, a-t-on annoncé de source responsable, au moment où le nombre de cas importés de coronavirus augmentait dans la capitale chinoise.

Les pays les plus touchés après la Chine sont l’Italie (10.149 cas, 631 décès), l’Iran (9.000 cas, 354 décès), la Corée du Sud (7.755 cas, 60 décès), la France (1.784 cas, 33 décès).

Brunei, Turquie et Bolivie ont annoncé leurs premiers cas, la Belgique et l’Indonésie leur premier mort.

L’Asie dénombrait au total dans la matinée 90.511 cas (3.230 décès), l’Europe 18.110 cas (716 décès), le Moyen-Orient 8.566 cas (299 décès), les Etats-Unis et le Canada 989 cas (29 décès), l’Amérique latine et les Caraïbes 138 cas (2 décès), l’Océanie 129 cas (3 décès), l’Afrique 111 cas (2 décès).

Le Japon a recensé actuellement 568 cas de contamination au coronavirus sur son territoire, dont 12 décès.

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a recommandé mardi d’étendre de dix jours les mesures exceptionnelles pour contenir l’épidémie de Covid-19 dans le pays, comme les fermetures de lieux touristiques, l’annulation ou le report d’événements publics en tous genres.

Par ailleurs, aucun décès lié au nouveau coronavirus, n’a été constaté pour l’heure, en Europe du Nord.

Sur les 76 cas détectés en Islande, aucun n’a nécessité d’hospitalisation, alors qu’en Norvège, sur 277 personnes contaminées, quelques personnes ont été hospitalisées.

Des répercussions socio-économiques

L’organisation des Nations Unies a décidé mardi de fermer les portes de son siège à New York au grand public, comme mesure de précaution en raison de la propagation de l’épidémie mondiale du coronavirus, recommandant à son personnel de recourir au télétravail et à des modalités de travail flexibles.

Parallèlement, plusieurs institutions ont opté pour le travail depuis le domicile afin de minimiser le risque de contagion, depuis l’annonce de la contamination de hauts responsables – des ministres et député-, notamment, à l’échelle de nombre de pays dont la Grande Bretagne, l’Iran et la France, et des mesures ont été engagées.

Le gouvernement italien a annoncé mercredi une enveloppe d’un montant total de 25 milliards d’euros pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, et des funérailles et mariages interdits ont été prohibés.

L’Autriche, pays frontalier de l’Italie, qui a déclaré 206 cas de nouveau coronavirus, avait annoncé mardi la quasi fermeture de sa frontière terrestre avec la péninsule, exigeant désormais un certificat médical aux personnes privées arrivant d’Italie.

Les transporteurs routiers ne sont pas concernés.

En outre, quelques 290 millions d’élèves dans le monde sont actuellement privés d’école en raison de l’épidémie, selon les Nations Unies.

Au plan économique, les marchés internationaux ont été pénalisés en raison du Covid-19 et des usines seront fermées de manière temporaire dans certains pays afin de mettre en place toutes les mesures nécessaires pour minimiser le risque de contagion.

La Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé mercredi une baisse surprise de ses taux à 0,25% afin d’aider l’économie britannique face au « choc » de l’épidémie de coronavirus, une décision qui intervenait quelques heures avant la présentation du budget par le gouvernement.

La semaine dernière, l’Arabie Saoudite, chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a de nouveau fait pression pour réduire la production de brut afin de compenser la baisse de la demande mondiale en raison de l’épidémie.

L’Opep et ses alliés se dirigent vers de nouvelles concertations autour des mesures à prendre pour enrayer la chute des cours, provoquée notamment par le Coronavirus et la guerre des prix.

Ainsi, une réunion du comité technique conjoint Opep-nonOpep (JTC) est attendue pour le 18 mars courant, selon les déclarations des ministres de l’Opep+, à savoir celui de la Russie et du Kazakhstan, afin d’examiner l’évolution du marché pétrolier dans un contexte marqué par une chute drastique des prix.

Le prix du panier de quatorze pétroles bruts (ORB), qui sert de référence à l’Opep a atteint mardi 35,71 dollars contre 34,71 dollars lundi, selon les données de l’Organisation publiées mercredi sur son site web.

Mardi, le baril de pétrole coté à Londres a terminé la séance en hausse de 8,3%, ou 2,86 dollars, à 37,22 dollars.

A New York, le baril de WTI pour livraison en avril a clôturé à 34,36 dollars après avoir grimpé de 10,4% ou 3,23 dollars.

 

 

 

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