Conseil de sécurité : l’Algérie appelle à la mise en place d’un cadre contraignant pour prévenir le mauvais usage de l’IA militaire

Conseil de sécurité : l’Algérie appelle à la mise en place d’un cadre contraignant pour prévenir le mauvais usage de l’IA militaire - Algérie

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, a appelé jeudi à la mise en place d’un cadre contraignant pour prévenir le mauvais usage de l’intelligence artificielle militaire en violation du droit international et du droit humanitaire.

Lors d’une intervention devant le Conseil de sécurité des Nations unies – lors d’une session de haut niveau consacrée à l’intelligence artificielle dans le cadre du point “Maintien de la paix et de la sécurité internationales” – Amar Bendjama a déclaré : “Il est temps d’établir un cadre contraignant pour prévenir le mauvais usage de l’intelligence artificielle militaire en violation du droit international et du droit international humanitaire.”

Il a ajouté : “Prenons exemple sur ce que nous avons accompli cette année avec l’adoption d’une convention internationale globale visant à lutter contre l’utilisation criminelle des technologies de l’information et de la communication, sous la conduite de mon pays, l’Algérie. Cela prouve que le multilatéralisme efficace n’est pas seulement possible, il est indispensable. Nous n’avons pas le luxe d’un choix biaisé : soit nous laissons l’intelligence artificielle creuser les inégalités et engendrer des cauchemars sécuritaires, soit nous en tirons parti pour promouvoir la paix, la sécurité et le développement dans tous les pays.”

L’ambassadeur a ensuite proposé cinq mesures clés :

Créer des mécanismes périodiques inclusifs pour aborder l’expertise en matière de sécurité liée à l’intelligence artificielle, où les pays en développement ne sont pas de simples observateurs, mais des partenaires égaux dans la construction de l’avenir.
Établir un cadre mondial pour une IA responsable, équilibrant la souveraineté nationale et la coopération internationale, sans que l’un prime sur l’autre.
Lancer des programmes ciblés de renforcement des capacités en intelligence artificielle, car la connaissance n’est pas seulement une force, mais une condition de survie.
Élaborer des protocoles transparents pour assurer la sécurité de l’intelligence artificielle, car à l’ère du numérique, la transparence n’est plus une option.
Construire des infrastructures numériques solides et soutenir les pays en développement dans l’élaboration de stratégies nationales pour l’intelligence artificielle, car aucun pays ne devrait être laissé pour compte dans cette révolution.

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