Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique: plaidoirie pour une action africaine commune contre le terrorisme

ORAN- Les participants à la session consacrée au thème « Réponses africaines aux menaces émergentes pour la paix et la sécurité en Afrique », dans le cadre de la deuxième journée des travaux de la 9ème Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique ont plaidé, jeudi à Oran, pour une action africaine de lutte contre ce fléau et une implication des partenaires internationaux dans cette lutte.

A ce titre, l’ambassadeur Bankole Adeoye, Commissaire aux affaires politiques, Paix et Sécurité de l’UA a insisté sur l’importance d’un échange d’expériences entre pays africains en matière de lutte anti-terrorisme, et de tirer profit de l’expérience algérienne dans ce domaine. « Il faut s’inspirer de l’expérience Algérienne en matière de lutte contre le terrorisme. Nous avons toujours soutenu que l’Afrique doit tirer profit des expériences réussies, notamment celle de l’Algérie », a-t-il souligné.

Pour sa part, le représentant tunisien au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA a mis l’accent sur l’importance d’agir dans le sens de bloquer l’accès « facile aux réseaux sociaux » pour les organisations terroristes. Il a relevé que « ces groupes ont une capacité croissante d’accéder aux réseaux sociaux et diffuser des contenus incitant au terrorisme et à l’extrémisme violent ».

Le représentant de l’Ouganda a plaidé pour une action collective et une coopération transfrontalière en matière de lutte contre le terrorisme et l’assèchement de ses sources de financement. « Un appui de la part de la communauté internationale aux efforts de l’Afrique dans son combat contre le terrorisme est nécessaire », a-t-il estimé.

De son côté, le représentant du Sénégal au CPS de l’UA, a abordé le volet financement du terrorisme, soulignant qu’une action africaine conjointe est primordiale pour s’attaquer aux sources de financement des groupes terroristes.

La représentante de l’Ethiopie a, quant à elle, mis l’accent sur l’importance de disposer de fonds nécessaires pour une lutte efficace contre ce fléau et agir également sur les facteurs sociaux comme le chômage, la marginalisation et la pauvreté entre autres, qui peuvent éventuellement encourager la prolifération de ce fléau.

Pour rappel, la 9ème Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique enregistre une participation de haut niveau, notamment à l’échelle ministérielle, des Etats membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA), ainsi que des membres africains du Conseil de sécurité des Nations unies, des experts et des représentants de haut niveau des instances africaines et des Nations Unies.

A l’ordre du jour de cette édition figurent également la question de « faire taire les armes en Afrique » par le désarmement et le contrôle de la prolifération des armes légères et de petit calibre illégales, ainsi que la lutte contre le fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent ainsi que d’autres questions liées à l’imposition et à l’application de sanctions internationales, rappelle-t-on. 

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