Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique: la lutte contre le terrorisme dans le cyberespace soulignée

ORAN- Les participants à une session sur le thème « Réponses africaines aux menaces émergentes pour la paix et la sécurité en Afrique », organisée, jeudi à Oran, dans le cadre de la 9ème Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, ont souligné la nécessité de combattre le terrorisme dans le cyberespace.

La Secrétaire exécutive de la Commission des services de sécurité et de renseignement en Afrique (CISA), l’ambassadrice Zainab Kotoko, a relevé que « le cyberespace est largement utilisé par les terroristes », ce qui fait de cette question une « préoccupation » pour de nombreux pays africains impliqués dans la lutte contre ce fléau.

Elle a souligné que « les groupes terroristes utilisent le cyberespace pour obtenir des armes dangereuses et mortelles »  estimant que la plupart des pays africains n’ont pas la capacité de surveiller ce cyberespace et d’y traquer les terroristes.

En ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, Mme Kotoko a indiqué que la lutte contre ce fléau doit s’inscrire dans des approches globales de coopération pour s’attaquer aux causes profondes du terrorisme sur le continent africain, en plus de mettre en œuvre toutes les décisions et initiatives de lutte contre le terrorisme.

Pour sa part, le Sous-secrétaire général des Nations unies chargé des opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a estimé qu’il y a deux dimensions à l’utilisation du cyberespace, la première liée à la propagande et à l’incitation à la violence, et c’est une dimension qui nécessite le plus d’efforts pour combattre les messages extrémistes et limiter leur propagation.

Quant à la deuxième dimension, elle est technique, car les Nations Unies sont en train d’examiner et de se focaliser sur un modèle économique dans quelques plateformes numériques « déviantes » qui donnent la priorité aux messages extrémistes.

M.Lacroix a ajouté que la solution à ce problème réside dans le renforcement des capacités de confrontation de la propagande et des opérations interdites. Il a noté que les opérations terroristes se développent avec l’essor des nouvelles technologies et que l’on assiste à l’utilisation de technologies de plus en plus avancées telles que les drones armés.

Pour sa part, le ministre kenyan des Affaires étrangères, Alfred Mutua, a noté, dans son intervention, que « le crime organisé s’est déplacé vers le cyberespace » assurant que son pays s’emploie à mobiliser des ressources financières et techniques nécessaires pour faire face à cette menace.

Il a également souligné qu’il existe de nombreuses menaces via Internet, similaires à l’Internet sombre (Dark web). Ce problème doit être pris au sérieux et il est nécessaire de se mobiliser à y faire face, a-t-il préconisé. (APS)

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