Le ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique, Ali Aoun, a dévoilé un ensemble de nouveaux critères pour la gestion des importations de voitures neuves en Algérie, dans le cadre des efforts du gouvernement visant à réguler le marché et à développer l’industrie locale. Cette démarche se fait en étroite coordination avec le ministère de l’Industrie, le ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations, et avec le soutien du Conseil supérieur de régulation des importations, qui valide toutes les décisions de répartition des quotas.
Attribution de nouvelles accréditations aux concessionnaires automobiles
En réponse à une question du député Abdelkader Beriche sur l’importation de voitures, le ministre Aoun a précisé que le ministère de l’Industrie a accordé 66 accréditations pour l’importation et la commercialisation de voitures neuves par des concessionnaires, couvrant divers types de véhicules et marques. Cette mesure vise à organiser le marché pour répondre aux besoins tout en préservant les réserves de change et en contribuant à la stabilité économique.
Coordination avec le ministère du Commerce pour fixer les critères d’importation
Le ministre a indiqué que le ministère de l’Industrie travaille en étroite collaboration avec le ministère du Commerce pour définir les critères de répartition des quotas d’importation. Ces critères reposent principalement sur trois éléments essentiels : les besoins du marché local, l’équilibre financier par la préservation des réserves de change, et les demandes des opérateurs, notamment ceux ayant respecté les quotas précédents. Les quotas non utilisés de l’année précédente seront également pris en compte pour évaluer la performance des concessionnaires et vérifier leur conformité aux conditions requises.
Cahier des charges strict pour améliorer l’efficacité de l’importation
Le ministre a souligné que le cahier des charges pour l’importation et la commercialisation des voitures impose des conditions rigoureuses pour assurer le respect des normes, y compris la suppression de l’accréditation bancaire pour les concessionnaires n’ayant pas respecté leurs quotas d’importation. De plus, le document exige des concessionnaires de s’engager dans des projets d’investissement locaux, contribuant ainsi à l’industrialisation du secteur automobile en Algérie, ce qui favorise l’intégration industrielle et le développement des capacités de production locales.
Capacités financières et financement des concessionnaires
Le ministre Aoun a insisté sur l’importance d’équilibrer les besoins du marché et la capacité financière de chaque concessionnaire. Il a mentionné que le ministère de l’Industrie collabore avec les banques pour faciliter le financement des concessionnaires par des procédures de domiciliation bancaire, renforçant ainsi la transparence et offrant davantage d’opportunités aux concessionnaires sérieux. Cette mesure a reçu l’approbation du Conseil supérieur de régulation des importations, garantissant la réalisation d’opérations conformes à la stratégie économique de l’État.
Développement de l’industrie locale : un objectif stratégique
Le ministre Aoun a précisé que la régulation des importations de voitures n’est qu’une partie de la stratégie globale de développement du secteur automobile en Algérie, l’objectif étant de réaliser un taux d’intégration significatif dans la fabrication des véhicules pour réduire la dépendance aux importations et atteindre l’autosuffisance à l’avenir. Bien que la rareté des voitures sur le marché local reste un défi, le ministère considère ces mesures comme un pas vers un équilibre entre l’importation et la croissance de l’industrie locale.
Fonds alloués à l’importation pour 2023
Le ministre a rappelé que les instructions du président de la République prévoient un montant total de 2,6 milliards de dollars pour l’importation de véhicules neufs, couvrant un programme d’importation de 227 232 véhicules pour l’année 2023 par 24 concessionnaires accrédités, dont 7 spécialisés dans l’importation de véhicules de tourisme et utilitaires légers, afin de maintenir un équilibre dans le marché et offrir une diversité d’options aux consommateurs algériens.
Contexte de la question parlementaire sur la suspension de l’importation de voitures
La question posée au ministre par le député Abdelkader Beriche portait sur les raisons de la suspension de l’importation de véhicules neufs par les concessionnaires accrédités, s’interrogeant sur la nature temporaire ou permanente de ces mesures et les solutions alternatives envisagées. Le député a souligné que la demande de véhicules et la hausse des prix des voitures d’occasion ont perturbé l’équilibre du marché, rendant crucial le calendrier de libération des quotas d’importation pour 2024 et 2025.
Défis du marché : entre besoins des citoyens et hausse des prix
La montée des prix des voitures d’occasion en Algérie représente un défi supplémentaire qui appelle une réponse rapide de la part du gouvernement. La pénurie de voitures et l’augmentation des prix ont créé une pression sur les consommateurs, incitant le gouvernement à rechercher des solutions équilibrées entre importation et développement de l’industrie locale. Les nouvelles mesures devraient contribuer à améliorer la situation et répondre aux besoins des citoyens tout en stimulant la concurrence entre les concessionnaires, pour une offre de voitures de qualité à des prix raisonnables.
Perspectives sur l’importation de voitures en Algérie
L’Algérie, à travers ces politiques, vise à stabiliser le marché automobile dans le futur, en mettant l’accent sur le développement de l’infrastructure industrielle pour la fabrication de véhicules et en encourageant l’investissement local dans ce secteur clé. Les actions entreprises en coordination avec les parties concernées permettent de garantir l’approvisionnement en véhicules neufs de manière régulière, de renforcer les industries nationales et d’équilibrer les efforts entre importation et production locale au service des objectifs de développement économique du pays.
En conclusion, la nouvelle orientation adoptée pour réguler l’importation de voitures en Algérie représente une étape stratégique pour offrir aux consommateurs une diversité de choix sécurisés, tout en soutenant les ambitions du pays dans le développement du secteur automobile et le renforcement de l’économie nationale.
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