CIJ: audiences lundi dans une affaire visant à mettre fin à l’aide militaire allemande à l’entité sioniste

LA HAYE – Des audiences préliminaires s’ouvrent lundi devant la Cour internationale de justice (CIJ) dans une affaire visant à mettre fin aux livraisons d’armes allemandes à l’entité sioniste, annonce le tribunal dans un communiqué publié dimanche sur le site des Nations Unies.

Le 8 et le 9 avril, la Cour internationale de Justice tiendra des audiences publiques au Palais de la Paix, à La Haye, indique le communiqué.

Les audiences préliminaires s’ouvrent devant le plus haut tribunal des Nations Unies dans une affaire qui vise à mettre fin à l’aide militaire allemande et à d’autres aides à l’entité sioniste, sur la base d’affirmations selon lesquelles Berlin « facilite » des actes de génocide et des violations des droits de l’homme et le droit international dans la guerre en cours à Ghaza.

Le Nicaragua a demandé au tribunal de rendre des ordonnances préliminaires dites mesures provisoires, notamment celle obligeant l’Allemagne de « suspende immédiatement son aide (à l’entité sioniste), en particulier son assistance militaire, y compris l’équipement militaire, dans la mesure où cette aide peut être utilisée en violation de la convention sur le génocide et le droit international ».

L’audience de lundi devant le tribunal international intervient au milieu d’appels croissants aux pays pour qu’ils cessent de fournir des armes à l’entité sioniste alors que sa guerre continue de dévaster Ghaza depuis six mois.

Vendredi, la plus haute instance des droits de l’homme de l’ONU a appelé les pays à cesser de vendre ou d’expédier des armes à l’entité sioniste.

En Allemagne, une équipe d’avocats a appelé le gouvernement allemand à cesser les exportations d’armes vers l’entité sioniste. L’affaire, portée par des organisations telles que le Centre européen de soutien juridique (ELSC), Law for Palestine et l’Institut palestinien pour la diplomatie publique (PIPD), vise à mettre un terme aux ventes d’armes allemandes sur la base de la conviction que l’armée d’occupation sioniste les utilise pour commettre un génocide à Ghaza.

Par ailleurs, au moins 600 juristes britanniques, dont trois juges à la retraite de la Cour suprême, ont appelé, le 3 avril dernier, leur gouvernement à suspendre les ventes d’armes à l’entité sioniste.

En janvier, la CIJ a imposé des mesures provisoires ordonnant à l’entité sioniste de faire tout son possible pour empêcher la mort, la destruction et les actes de génocide à Ghaza. Ces ordres font suite à une plainte déposée par l’Afrique du Sud l’accusant de violation de la convention sur le génocide.

Le tribunal a ordonné la semaine dernière à l’entité sioniste de « prendre des mesures pour améliorer la situation humanitaire à Ghaza, notamment en ouvrant davantage de points de passage terrestres pour permettre à la nourriture, à l’eau, au carburant et à d’autres fournitures d’entrer dans l’enclave ravagée par la guerre ».

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