Dans un « Live » diffusé dans la soirée de jeudi 17 octobre sur sa page facebook, l’ancien ministre de l’énergie, Chakib Khelil a donné son avis d’expert sur le projet de la loi sur les hydrocarbures et les futurs contrats de Sonatrach. Chakib Khelil a félicité les auteurs du projet par rapport à la préservation de ses acquis, notamment en ce qui concerne les agences (ARH et Alnaft) et le renforcement de leur rôle dans la gestion des hydrocarbures en Algérie. Par ailleurs, après l’incarcération de l’ex-inspecteur général, des magistrats sont sur la liste des personnes convoquées incessamment par la Cour suprême pour être entendus sur leur implication présumée dans «une grande opération d’instrumentalisation» de la justice liée, notamment, aux affaires Chakib Khelil et Kamel Chikhi. L’enquête judiciaire menée ces jours-ci par les magistrats conseillers de la Cour suprême est unique dans les annales de la justice. Elle concerne les procédures d’instruction confiées au juge de la 9e chambre du pôle pénal spécialisé près la cour d’Alger, siégeant au tribunal de Sidi M’hamed, depuis l’affaire Chakib Khelil, ancien ministre de l’Energie, jusqu’à celle de Kamel Chikhi, principal accusé dans le dossier des 701 kg de cocaïne, et pour lesquels l’ex-ministre de la Justice, Tayeb Louh, l’ex-inspecteur général, Tayeb Benhachem, ont déjà été placés en détention et plusieurs magistrats et cadres de l’administration centrale devront être convoqués incessamment. Tout a commencé avec l’arrivée de Belkacem Zeghmati à la tête de la chancellerie, en remplacement de Slimane Brahmi, relevé pour «sa proximité déconcertante» avec son prédécesseur Tayeb Louh, soupçonné d’avoir instrumentalisé la justice pour protéger des personnalités et des hommes d’affaires impliqués dans de lourdes affaires de corruption. En parfait connaisseur du dossier Sonatrach, le nouveau ministre instruit l’OCRC (Office central de répression de la corruption), alors confié à l’ancien directeur des affaires pénales au ministère, Mokhtar Lakhdari, qui était, en 2010, l’initiateur des commissions rogatoires délivrées, dans le cadre de l’affaire Sonatrach, à plusieurs pays et dont les réponses obtenues en 2012 ont impliqué directement Chakib Khelil, les membres de sa famille et Farid Bedjaoui et d’autres personnalités, contre lesquels des mandats d’arrêt internationaux ont été lancés durant l’été 2013. Composé d’officiers et d’agents de la police judiciaire, détachés de la Sûreté nationale et de l’armée, ainsi que d’agents publics aux compétences avérées en matière de lutte contre la corruption, l’Office commence par convoquer Tayeb Louh, qu’il entend durant des heures sur plusieurs dossiers, avant de convoquer le juge de la 9e chambre du pôle pénal d’Alger, l’ex-procureur du tribunal de Sidi M’hamed et plusieurs autres magistrats cités dans au moins trois dossiers. Le premier est lié aux conditions dans lesquelles les mandats d’arrêt internationaux contre Chakib Khelil et les membres de sa famille (son épouse et ses deux enfants) ont été retirés et la procédure de poursuite (à leur encontre), annulée par la chambre d’accusation près la Cour d’Alger, en 2015, après le limogeage du ministre de la Justice, Mohamed Charfi et du procureur général près la Cour d’Alger, Belkacem Zeghmati.
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