« Chadjaret el mawz », un psychodrame qui dénonce le manque de communication familial et social

ALGER – La pièce de théâtre, « Chadjaret el mawz » (le bananier), psychodrame aux fonctions symboliques, qui pointe le doigt sur les méfaits du manque de communication dans les foyers familiaux, a été présentée mercredi à Alger.

Mis en scène par Chahinez Neghouache sur une adaptation personnelle de l’œuvre « La nuit des assassins » du poète et dramaturge cubain José Triana (1931-2018), le spectacle a été présenté, une heure durant au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), dans le cadre de son programme célébrant le 68e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale

Dans un foyer familial où les parents vivent un éternel conflit, leur trois enfants souffrent du manque de communication régit en mode de vie, subissant continuellement leurs mauvaises humeurs et leurs brimades.

Ne s’adressant entre eux que dans le reproche, les propos réducteurs et l’humiliation des uns aux autres, les trois frères vivent dans une peur qui se transformera vite en un sentiment de vengeance.

Sortis d’une enfance perturbée qui a cruellement manqué d’amour, les trois enfants, profondément frustrés, guidés par leur ainé, décident alors, de commettre le parricide, pour espérer retrouver la paix et un tant soit peu, un parcours de vie « normal ».

Plusieurs situations, judicieusement conçues par la metteure en scène, montrent la détresse extrême, sentimentale et émotionnelle des enfants privés de tout et qui se sentent « séquestrés » dans un modèle d’existence inhumain qui a fait fi de leurs droits les plus élémentaires.

Brillamment servi par le trio, Aymen Ben Ahmed, Oussama Boudechiche et Yahia Kouaïdia, le spectacle saisi violemment le récepteur, par la cruauté de ses rudes échanges ascendants et soutenus, et lui crie dans l’oreille pour lui rappeler l’importance de communiquer dans un foyer.

Les trois comédiens ont bien porté la densité du texte, interprétant plusieurs personnages chacun, et occupant tous les espaces de la scène.

Aymen Ben Ahmed a rappelé la nécessité de « Mieux communiquer dans un foyer familial, ou à l’échelle sociale pour développer la cohésion, la synergie et la complémentarité entre générations ».

Il a ajouté qu’ » Identifier, repérer et comprendre les attentes, les besoins et les motivations de chaque jeune, reviendrait à éviter bien des problèmes à l’avenir ».

Programmée au TNA pour une représentation unique, la pièce de théâtre, « Chadjaret el mawz » est produite par le Théâtre régional de Skikda.

 

 

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