Cause palestinienne: percée diplomatique et élan de solidarité inédit depuis le 7 octobre 2023

ALGER – La cause palestinienne a connu, en dépit de l’agression sioniste qui se poursuit contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023, une percée diplomatique et un élan de solidarité inédit à l’échelle internationale, faisant avancer le combat des Palestiniens vers l’indépendance et acculant comme jamais l’entité sioniste.

Aux Nations-unies, où l’essentiel des « batailles diplomatiques » entre la Palestine et l’entité sioniste a eu lieu, la cause palestinienne, grâce à l’appui de pays amis et frères, a pu arracher des victoires historiques.

Parmi ces victoires qui feront date, l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU (AGNU) le 10 mai dernier, lors d’une session extraordinaire sur la situation à Ghaza, convoquée par l’Algérie au nom du groupe arabe, à une écrasante majorité (143 voix pour) d’une résolution exhortant le Conseil de sécurité à examiner « favorablement » sa demande de faire adhérer l’Etat de Palestine à l’ONU en tant que membre à part entière, conformément à l’article 4 de la Charte de l’ONU concernant l’adhésion et l’avis consultatif émis par la Cour internationale de Justice (CIJ). 

A la faveur de cette résolution, l’Etat de Palestine a également le droit d’assister aux travaux et sessions de l’Assemblée générale de l’ONU à compter de sa 79e session, ouverte septembre dernier.

Dans le même registre, le peuple palestinien a vu très récemment (18 septembre) l’AGNU adopter également un projet de résolution soumis par l’Etat de Palestine, appelant l’entité sioniste à mettre fin à sa « présence illégale dans le territoire palestinien occupé dans les 12 mois ».

Le texte, qui fait suite à l’avis de la Cour internationale de Justice de juillet dernier sur l’occupation sioniste, a été adopté par 124 voix pour, 14 voix contre et 43 abstentions.

En outre, les Palestiniens ont vu le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) adopter le 5 avril une résolution appelant à l’arrêt de toute vente d’armes à l’entité sioniste. Présenté par le Pakistan et voté par 28 des 47 membres du Conseil, ce document, en sus de l’interdiction de la vente, le transfert et la livraison d’armes, de munitions et d’autres équipements militaires à l’entité sioniste, appelle cette dernière à « mettre fin à son occupation » du territoire palestinien, spolié depuis 1967, y compris El Qods-Est.

Toujours dans le volet diplomatique, le peuple palestinien a assisté, durant cette période, à l’étendue de la liste des pays reconnaissant son Etat, dont l’Irlande, l’Espagne, la Norvège, la Slovénie, la Jamaïque, la Barbade et Trinité-et-Tobago. Avec la reconnaissance de ces Etats, ce sont désormais 147 Etats des 193 membres des Nations unies qui reconnaissent la Palestine.

De même, la Palestine a assisté, pendant ce temps, à la multiplication des appels de la part de plusieurs Etats à l’application de la solution à deux Etats. Cette revendication a été réclamée également à maintes reprises par le SG de l’ONU, Antonio Guterres, qui a affirmé que cette option reste la seule à même de mettre fin à la guerre au Moyen-Orient.

Pour ce qui est de l’élan de solidarité internationale avec le peuple palestinien, ce dernier s’est exprimé sous plusieurs formes et à plusieurs niveaux. 

En effet, après les manifestations de solidarité avec les Ghazaouis et contre les crimes de l’armée sioniste observées à travers la quasi-totalité des capitales du monde, les actions de solidarité avec le peuple palestinien ont gagné les universités de plusieurs pays, dont celles des Etats-Unis, de l’Union européenne et de l’Australie.

Les étudiants ne se sont pas contentés uniquement de paralyser le déroulement des cours au sein de leurs universités, mais ont également interpellé leurs gouvernements respectifs à l’effet de résilier les conventions et les partenariats contractés avec les universités de l’entité sioniste, ainsi que de bloquer l’aide accordée à ces dernières. 

Parallèlement à ce mouvement estudiantin, la solidarité avec le peuple palestinien a été exprimée aussi par des centaines d’associations, d’écrivains, de juristes, d’artistes, de musiciens et de sportifs.

Aux Etats-Unis, dont le gouvernement est considéré comme étant le principal appui de l’entité sioniste, de nombreuses missives ont été envoyées à l’administration américaine, l’appelant à annuler les contrats d’armements signés avec l’occupant sioniste.

 

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