CAN: la finale de 1980 a marqué une nouvelle ère pour les Verts dans le continent

CAN: la finale de 1980 a marqué une nouvelle ère pour les Verts dans le continent

ORAN – La première finale de la sélection algérienne de football dans une Coupe d’Afrique des nations (CAN), perdue face au Nigéria (3-0) en 1980 à Lagos, a marqué une nouvelle ère pour les Verts sur la scène continentale, a estimé Lakhdar Belloumi, l’un des acteurs de cette finale.

« Ce fut notre première finale dans une CAN. Personne ne donnait cher de notre peau avant le tournoi, mais nous avons réussi à déjouer tous les pronostics et atteindre la finale après un parcours sans faute. Mieux, nous aurions pu triompher, n’étaient-ce certains facteurs exogènes qui nous ont joué un mauvais tour », a déclaré Belloumi à l’APS.

Il s’agissait, à l’époque, de la deuxième participation seulement de l’Algérie dans une phase finale de la CAN, après celle de 1968 qui avait vu les Verts quitter l’épreuve dès le premier tour. Raison pour laquelle la sélection nationale n’était pas donnée favorite pour aller loin dans la compétition.

« Cette finale de 1980 était tout simplement les premiers fruits de la réforme sportive (1977). Nous disposions d’une génération de joueurs pétris de qualités et qui étaient tous issus du championnat algérien », a encore expliqué Belloumi.

L’ancien stratège des « Fennecs » a notamment mis en exergue la « très bonne stratégie » adoptée par le staff technique national de l’époque dans la préparation de la grande fête du football africain.

« Nous avions préparé cette CAN au Bénin, pays limitrophe du Nigéria et dont les conditions climatiques sont pratiquement les mêmes. Nous y sommes restés pendant deux semaines, ce qui nous a permis de bien s’acclimater auxdites conditions et arriver à Lagos, que nous avions rejoint par bus sur une distance de 400 km, très bien préparés sur tous les plans. Je me rappelle que pendant notre séjour au Bénin, nous avions disputé deux matchs amicaux contre deux clubs locaux qui nous ont aidé à bien peaufiner notre préparation », a-t-il ajouté.

Lors de la CAN-1980, la sélection nationale sous la houlette du duo d’entraineurs Khalef-Raykov a débuté la compétition par un nul face au Ghana (0-0), avant de l’emporter contre le Maroc (1-0) et la Guinée (3-2), pour le compte de la phase des poules.

En demi-finales, les Verts se sont imposés face à l’Egypte aux tirs au but (2-2 a.p) en réussissant une « remontada », alors qu’en finale, jouée le 22 mars, ils se sont inclinés face à la sélection du pays hôte sur le score de 3-0.

« Malgré notre parcours très honorable dans cette compétition, nous avions eu énormément de regret à l’issue de la CAN, car nous étions tous persuadés qu’il y avait de la place pour faire mieux, n’étaient-ce certains facteurs extra-sportifs qui nous ont valu une sévère défaite en finale », a encore regretté Belloumi qui portait, à cette période-là, les couleurs du MC Alger.

Né le 29 décembre 1958 à Mascara, Belloumi, qui compte trois autres participations à la CAN (1980, 1984 et 1988) a été sacré ballon d’or africain en 1981. Il formait avec Salah Assad et Rabah Madjer le trio de joueurs excellents techniquement de l’équipe nationale d’Algérie des années 1980, qui a particulièrement marqué le football algérien.

Il a été élu quatrième footballeur africain du siècle derrière George Weah, Roger Milla et Abedi Pelé.

Belloumi a porté les couleurs de la sélection nationale A à 100 reprises, entre 1978 et 1989, avec 28 buts marqués.

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