CAN-2019 : intérêt particulier à Aïn Defla pour les matchs de l’EN

CAN-2019 : intérêt particulier à Aïn Defla pour les matchs de l’EN

AIN DEFLA- Fidèles aux grandes compétitions à laquelle l’équipe nationale de football prend part, les citoyens d’Aïn Defla, à l’instar de ceux de toutes les régions du pays, suivent avec un intérêt particulier les matchs des « Verts » lors de la CAN-2019 en Egypte, dont  le dernier en date dimanche et cette qualification en quarts aux dépens de la Guinée (3-0).

Que ce soit dans les cafés, maisons et établissements de jeunes où les rencontres des « Fennecs » sont suivies sur écrans géants, la fièvre du football est omniprésente, le voeu de tout un chacun consistant à voir les protégés de Djamel Belmadi atteindre la finale et brandir le trophée tant convoité.

Il faut dire que depuis la victoire contre le Sénégal acquise en poule (1-0), les supporters sont convaincus que l’EN est en mesure de damer le pion à toutes les équipes présentes à l’épreuve footballistique la plus populaire d’Afrique « au regard du niveau, de l’organisation et de la rigueur dont elle a fait preuve ».

« Même +gavés+ de football dans la mesure où la CAN se déroule en même temps que la Copa América (Brésil) et la Coupe du monde féminine (France), les supporters algériens éprouvent un plaisir inégalable à suivre les prestations de leur équipe pour laquelle l’intérêt n’a pas baissé d’un iota », observe « Aâmi » Ali, un septuagénaire à la cité des frères Menad au centre-ville d’Aïn Defla avant le coup d’envoi du 8e de finale Algérie-Guinée suivi sur écran géant.

Ce mordu de football, retraité de l’enseignement de son état et qui, visiblement, semble en a vu des « vertes et des pas mûres », se rappelle même de l’épopée de l’EN de l’époque de virtuoses tels le regretté Lalmas ou Kalem, soutenant que l’équipe d’Algérie version Belmadi a « bien des arguments à faire-valoir ».

« Sa touche (celle de Belmadi, ndlr) est indéniable dans la mesure où il a révolutionné la manière de jouer de l’équipe, inculquant aux joueurs organisation, rigueur et force mentale », a-t-il fait remarquer.

Le sentiment de « Aâmi » Ali est, du reste, partagé par la quasi-totalité de ceux qui suivaient le match, tout le monde s’accordant à dire que l' »heure de la consécration était (peut-être) enfin arrivée ».

« En sus de l’aspect technico-tactique, le football moderne exige d’avoir une bonne défense et un bon gardien de but, des conditions que remplit notre équipe nationale et qui laisse penser qu’elle aura son mot à dire pendant la compétition », soutiennent à l’unisson des jeunes rencontrés par l’APS.

Hypnotisés par les images déferlantes et les commentaires de Hafid Derradji, jeunes et vieux ont, 90 minutes durant, les yeux rivés sur l’écran, applaudissant à chaque passe lumineuse ou prouesse technique leurs « Guerriers du désert ».

A chaque but inscrit (il y en a eu trois respectivement par Belaïli, Mahrez et Ounas), ce fut bien évidemment l’explosion de joie chez les supporters avec fumigènes et feux d’artifice.

Et, en réponse à certaines remarques, voire critiques à l’adresse de Belmadi au sujet d’un joueur dont le remplacement est jugé « inapproprié » par les téléspectateurs, « Aâmi » Ali observe qu’en football, l’unanimité ne peut être réunie à 100%, « nul n’étant à l’abri de critiques fût-il le meilleur entraîneur au monde ».

« Même Aimé Jacquet (l’entraîneur de l’équipe de France championne du monde 1998, ndlr), n’a pas échappé aux critiques de journalistes au sujet d’u certain nombre d’aspects d’ordre tactique en dépit du fait qu’il ait remporté le trophée », a-t-il rappelé.

 

==Le football, ce fédérateur==

 

Tantôt décrit comme étant l' »opium des peuples », tantôt assimilé à une « seconde religion », force est de constater que le côté fédérateur du football a été rarement mis en avant.

« Il n’y a assurément que le football qui puisse réunir autant de monde », a soutenu Sofiane, venu de Chlef pour les besoins d’une fête familiale à Aïn Defla, observant que suivre les matchs dans un lieu public, avec des amis ou des inconnus, est « souvent beaucoup plus chaleureux ».

« Aâmi » Ali a, quant à lui, préféré focaliser ses propos sur le rôle dévolu au football à l’échelle mondiale, observant qu’une équipe de football d’une nation donnée s’emploie à en être l’ambassadrice.

« A l’inverse de certaines décisions de l’ONU, celles prises par la FIFA (Fédération internationale de football) sont toujours appliquées sans rechignement aucun par les nations qui y sont affiliées et c’est là un indice de l’aura du football, de sa magie et de la place qui lui est dévolue en tant que représentant d’un pays donné », a-t-il analysé.

Pour en revenir à la victoire algérienne face à la Guinée et qui, par la même occasion, a permis aux « Verts » de se qualifier pour les quarts de finale, celle-ci a été fêtée jusqu’à une heure tardive par les fans du « Club Algérie ».

Quatre matchs et, à la clé, quatre victoires avec l’art et la manière mais surtout aucun but encaissé, cela fait assurément longtemps que les supporters algériens n’ont pas vu pareilles prestations de leur équipe fétiche. Un résultat qui, ont-ils tenu à le dire, « est de bon augure pour la suite de la compétition ».

 

 

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