Les autorités de Blida ont décidé de la fermeture définitive de la décharge publique de Bouguerra « en juin prochain », après avoir atteint un niveau de saturation jugé « très avancé ».
Cette décision fait suite aux dernières actions de protestations des habitants de la commune, qui avaient exigé la fermeture « immédiate » de cette décharge publique, au motif qu’elle constitue, selon eux, « un danger pour la santé publique, car se trouvant mitoyenne à un cours d’eau et à de nombreux vergers et exploitations agricoles », ont-ils estimé. Une décision a été prise, par la même, en vue d’affecter cette décharge, sise à l’entrée de la ville, à l’accueil des déchets des communes de la seule daïra de Bouguerra (Bouguerra, Ouled Slama et Hammam Melouane), en vue d’éviter une catastrophe biologique, due à la quantité énorme d’ordures de différentes communes recueillies précédemment au niveau de cette décharge. Cette décision de fermeture a été fortement saluée par les habitants de Bouguerra, en dépit de son caractère « provisoire », ont-ils relevé. « Cette décision va mettre un terme à de nombreux problèmes d’ordre environnemental et sanitaire, longtemps décriés par les habitants de la localité indisposés par les odeurs nauséabondes, à l’origine d’allergies pour nombre d’entre eux », a indiqué, à l’APS, Ismail Chama, membre de l’association « Djil El Ghad » et représentant de la société civile. Au titre des solutions proposées pour mettre un terme aux odeurs nauséabondes émanant de cette décharge d’une dizaine d’hectares, M. Chama a fait part d’une autre doléance des habitants de la localité, consistant dans le « recrutement de jeunes de la région, en vue du contrôle des déchets recueillis au niveau du site, qui constituait, dans le passé, un réceptacle pour différents déchets hospitaliers et de boucheries (déchets de poulets entre autres). Un fait qui accroissait la crainte des riverains, quant aux risques d’allergies et de maladies cutanées », a expliqué ce représentant de la société civile locale. De nombreux témoignages recueillis, par l’APS, auprès d’habitants de cette commune, ont signalé plusieurs familles de la localité, qui ont changé de domicile, à cause « de maladies dues aux émanations nauséabondes, outre la présence d’insectes nuisibles », ont-ils indiqué. Samir, un habitant riverain de la décharge, a, quant à lui, exprimé son souhait, au même titre que ses concitoyens, de voir l’assiette de la décharge, une fois définitivement fermée, « transformée en espaces verts », comme c’est le cas de l’Oued El Harrach (Alger), a-t-il souligné, transformé en jardin, après avoir constitué le plus grand point noir de la capitale. Toujours au titre des efforts de prise en charge de cet aspect environnemental, un centre de collecte des déchets, premier du genre dans la wilaya, a été mis en exploitation, durant cette semaine, dans la commune de Soumaà, en guise de contribution à la réduction du trafic des camions transportant des déchets vers les décharges publiques. Selon M. Chorfa, ce nouveau centre sera le lieu de convergence des camions de transport d’ordures des différentes communes de la partie- Est de Blida. Lesquels déchets seront ensuite acheminés vers les décharges publiques à bord d’un autre camion de gros tonnage, d’une capacité de 40 tonnes. Il a fait part de la programmation à l’acquisition , à l’avenir, d’autres camions de ce type, dont la capacité est 10 fois supérieur à un camion ordinaire de transport de déchets, ceci d’autant plus qu’un autre centre de collecte de déchets similaire est prévu à la réalisation dans la partie ouest de la wilaya, a ajouté la même source. A noter la mise au point par les services de la wilaya de Blida, d’un programme portant réalisation d’une décharge publique au niveau de chaque commune, en accordant la priorité, à l’entame de ce projet, aux communes enregistrant une importante concentration démographique.
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