Bernaoui : « Nous veillerons à l’application de la réglementation à toutes les Fédérations »

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ALGER – Le ministre de la Jeunesse et des Sports Raouf Salim Bernaoui a réitéré la détermination de sa structure ministérielle à appliquer la réglementation à l’ensemble des fédérations sportives, particulièrement celles de cyclisme et de boxe, qui sont passées par des moments difficiles dernièrement, assurant toutefois que ces instances restent autonomes dans leur gestion et que « le MJS ne s’immiscera pas » dans leurs affaires internes.

« La tutelle n’intervient plus dans les affaires internes des fédérations. Elle veille juste au respect de la loi et à l’application des règlements, comme nous projetons de le faire avec les fédérations de cyclisme et de boxe » a-t-il assuré dans une déclaration à l’APS.

Bernaoui a insisté au passage sur « la nécessité de mettre les sentiments et les rapports affectifs de côté » pour pouvoir faire du bon travail, sans parti pris ni complaisance.

La Fédération algérienne de cyclisme (FAC) a pataugé dans une crise aigue pendant les quatre mois qui ont suivi la démission de son ancien président Mabrouk Kerbouaâ, qui avait rendu le tablier en novembre 2018, arguant de problèmes personnels et de santé.

Ce n’est que dernièrement que cette instance a commencé à entrevoir le bout du tunnel, avec l’élection du jeune Kheirdeddine Barbari comme nouveau président, alors que 22 des 47 membres qui composent l’Assemblée générale de la FAC avaient boudé l’AG élective qui l’avait plébiscité samedi dernier, au siège du Comité Olympique (COA).


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« Par le passé, il y avait une certaine ingérence de la tutelle dans les affaires internes des Fédérations et si certaines personnes ont omis d’en parler, c’est parce que cette situation arrangeait bien leurs affaires » a avoué Bernaoui, assurant que « ces agissement appartiennent désormais au passé » et qu’à l’avenir « le travail des Fédérations se fera dans le respect des lois ».

Concernant les personnes qui seraient toujours contre cette « nouvelle manière de procéder », Bernaoui a insisté « le recours aux voies légales » pour se faire entendre, notamment, en ayant recours au Tribunal arbitral du sport (TAS).

Même cas de figure pour la Fédération algérienne de boxe, qui vit une situation de blocage depuis le 26 octobre 2018, et qui s’apprête à tenir à son tour une assemblée générale élective début mai.

« L’ancien président de la FAB, Abdelmadjid Nehassia, dont les activités ont été gelées suite à un désaccord avec certains membres de son bureau a finalement été innocenté par le tribunal de Bir Mourad Raïs. Il peut donc reprendre ses fonctions comme président légitime de l’instance » a assuré Bernaoui, en soulignant toutefois que « si les membres de  l’Assemeblée ne souhaitent plus travailler avec lui, ils n’auront qu’à provoquer une assemblée extraordinaire ».


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En effet, Nehassia n’a été reconnu coupable d’aucune infraction. Il n’a écopé d’aucune sanction et n’a même pas comparu devant le conseil de discipline. D’où d’ailleurs la décision de la justice de l’innocenter.

Initialement programmée pour le 29 décembre 2018, l’Assemblée générale élective de la Fédération de boxe avait été reportée à une date ultérieure, sur demande de l’Association internationale de boxe (AIBA), qui avait demandé des explications sur les raisons ayant conduit au rejet des dossiers des candidats Nabil Sadi et Fazil Ferhat.

A ce moment là, il y avait sept candidats à la présidence de l’instance, à savoir : Athmane Lazizi (arbitre international), Abdallah Bessalem (ex-président de l’instance), Nacer Erraouane (membres du bureau fédéral), Abdeslam Draâ (ex-président de l’instance), Kaddour Zitouni (représentant de la Ligue d’Oran), Fazil Ferhat (représentant de la Ligue de Naâma) et Babil Sadi (ex-président de l’instance). Mais la Commission de candidatures avait décidé de rejeter les dossiers de Ferhat et Sadi, car déclarés inéligibles par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS).

Seulement, une nouvelle correspondance de l’AIBA a donné le feu vert dernièrement pour l’organisation d’une AG élective début mai prochain, en présence de tous les candidats, y compris ceux qui ont été déclarés inéligibles, comme Nabil Sadi, ex-président de la FAB et Fazil Ferhat, ex-membre fédéral, alors que les membres de l’actuel bureau fédéral poursuivront leur mission, sans être concernés par cette AG élective.

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