Apparemment le candidat à la candidature, Abdelkader Bengrina, considère toujours le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, comme un putschiste. Celui qui espère devenir le président de la République risque de provoquer des incidents diplomatiques avec l’Egypte à l’instar du Président turc. Rappelons qu’Abdelkader Bengrina a exprimé une position peu diplomatique après la mort de l’ex-président égyptien, Mohamed Morsi. Contrairement aux autres responsables de partis algériens, Bengrina était le seul à se précipiter à prendre de telles positions, ce qui va à l’encontre de l’Algérie officielle vis-à-vis de l’étranger, pour s’aligner sur la «Confrérie internationale des frères musulmans», ne prenant pas ainsi la peine d’attendre la position de l’État. Bengrina a dénoncé et condamné, sur les réseaux sociaux, «l’hypocrisie de l’occident » dont Morsi est «l’une des victimes». «Les pays de l’Occident, qui se prévalent de nous donner, à chaque fois, des leçons sur la démocratie et les droits de l’Homme, sont les pays qui enfreignent et violent le plus ces droits », a-t-il déclaré, fustigeant les gouvernements des États-Unis d’Amérique et de l’Europe qui, selon lui, «soutiennent les régimes dictatoriaux et autoritaires servant et protégeant leurs intérêts». «Ces gouvernements de l’Occident provoquent les guerres, ravivent les tensions entre pays, fomentent les coups d’État, perpétuent des crimes dans la région et sont toujours prêts à tout faire pour sauvegarder leurs intérêts», a-t-il ajouté. «Le docteur Morsi est une victime d’un coup d’État de l’armée dirigé et préparé par l’État sioniste d’Israël, leur “enfant gâté,” avec l’aide de ses alliés criminels et corrompus arabes dans la région», a-t-il chargé d’accusations. Il met en cause aussi la politique de «deux poids, deux mesures» de l’Occident, en criant à « la honte » qui restera, selon lui, telle « une tâche sur le front de l’Occident», qui «ferme les yeux et feint de ne rien voir sur l’assassinat d’un président légitime et démocratiquement élu et qui était victime d’un coup d’État ». Il a aussi exprimé sa «consternation», tout en «tenant pour responsable le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, son gouvernement et tous ceux qui lui ont apporté leur soutien». À peine, la nouvelle de sa mort tombée, Morsi ainsi se trouvant au tribunal après avoir eu un malaise, et aussi juste après la réaction très sévère du président turc, Recep Tayyip Erdoğan, l’un des fervents défenseurs de la confrérie musulmane, Abdelkader Bengrina a condamné « un assassinat du martyr Morsi ». Une relation qu’il a pourtant démentie à maintes reprises en arguant de s’aligner uniquement sur la politique étrangère algérienne, la réaction du «Ikhwaniste» algérien confirme son appartenance au grand réseau de la mouvance islamiste.
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