Belhimer : Le processus d’amendement de la Constitution « a de tout temps été transparent »

Belhimer : Le processus d’amendement de la Constitution « a de tout temps été transparent » - Algérie
Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer a affirmé que le processus d’amendement de la Constitution, qui « relève des prérogatives du Président de la République », a « de tout temps été transparent », soutenant que la réponse à la question du consensus sur l’amendement proviendrait du peuple « souverain et seul à en décider le jour du référendum ».

Dans une interview accordée à « akhbarelwatane.net », M. Belhimer a expliqué que le projet d’amendement constitutionnel « a été âprement débattu et enrichi dès le début », assurant que « le président de la République a confié -tel qu’il l’a promis- la tâche aux experts et en a associé, lors les deux phases du débat, tout le monde sans exception aucune ».

Rappelant que « l’opposition est en droit d’exprimer sa position », le ministre a confié que « si le projet de la Constitution sied au peuple, c’est le consensus escompté ».

En réponse à une question sur la réaction du citoyen vis-à-vis de l’amendement constitutionnel suite au boycott affiché par certains partis de l’opposition, M.

Belhimer a fait savoir que tous les partis politiques, qu’ils soient pro gouvernement ou de l’opposition, « sont aujourd’hui appelés à restituer la confiance au citoyen en changeant les modus operandi en faveur du citoyen et de l’intérêt du pays ».

Ce qui est attendu de tout un chacun dans le futur, a-t-il dit, « c’est d’œuvrer au service de l’Algérie et pour l’édification d’une nouvelle Algérie à commencer par jeter les bases d’un Etat de droit, renforcer les libertés, réaliser le principe de la séparation des pouvoirs et consacrer les principes de la démocratie participative via l’expression voire la défense d’opinion à travers le vote ».

S’agissant de la « contre-révolution » visant à entraver le processus de changement initié par le Président Tebboune, le Porte-parole du Gouvernement a estimé que « le discours du Président était clair, dans la mesure où il n’a eu de cesse de répéter, à chaque occasion, son message aux Algériens, en illustrant que le changement est entre les mains du peuple s’il adhère au processus en acceptant de se serrer les coudes avec les institutions de l’Etat afin de révéler toute tentative de déstabilisation ou de privation des droits ».

Et d’ajouter « le changement du système de gouvernance requiert un effort institutionnel au service de la sécurité, de la stabilité et de la souveraineté du pays en s’appuyant sur une loi plus claire et cohérente, une démarche que donnera lieu justement la révision de la loi fondamentale du pays et qui nécessitera des compétences probes, nobles et patriotiques œuvrant pour l’intérêt du pays, et elles sont là ».

Toujours est-il, « le renforcement du rôle des mécanismes de contrôle, de consultation et de régulation à travers un système législatif cohérent et efficace reste primordial », a fait remarquer le ministre, considérant que l’utilisation de l’expression « contre-révolution » signifie « tout effort obstruant les décisions de l’Etat inhérentes à l’intérêt du citoyen, lequel est conscient que l’ère des richesses volées au peuple était révolue ».

Il a salué, dans ce sens, « la rigueur » des décisions prises contre ceux qui ont failli dans leurs missions vis-à-vis du citoyen.

A une question sur la situation économique du pays, M. Belhimer a répliqué que « la crise économique n’est pas spécifique à l’Algérie, du moment que le monde entier se débat dans les répercussions de la conjoncture sanitaire exceptionnelle », rappelant que la pandémie Covid-19 « a causé aux grandes puissances des pertes énormes et a provoqué la faillite de compagnies mondiales ».

Malgré cela, a-t-il poursuivi, « notre pays a préféré faire prévaloir la santé du citoyen et la protection des vies humaines », affirmant que « la production agricole a sauvé l’Algérie d’une véritable crise alimentaire, et ce, grâce aux efforts des agriculteurs ».

Le ministère de la Communication toujours à l’avant-garde pour riposter aux attaques médiatiques étrangères = S’agissant de la situation du secteur de la Communication, M. Belhimer estime qu’il est encore très tôt d’en faire le point, car les ateliers de réforme initiés dans le cadre du plan d’action du ministère sont à l’arrêt en raison de la conjoncture sanitaire exceptionnelle, rappelant le lancement, avant l’apparition de la pandémie, de 3 ateliers, le premier dédié à la presse électronique et dont « le texte régissant l’activité verra le jour tout prochainement », le second est lié à l’action syndicale, et le dernier, organisé août dernier, est consacré à la définition des 15 critères pour l’octroi de la publicité.

Le ministère « répond toujours présent en avant-garde pour riposter aux attaques médiatiques étrangères attentant la stabilité du pays, en rendant public, et de manière continue, des données officielles, de même qu’il s’emploie à prendre en charge les préoccupations des journalistes exerçant dans des établissements privés dont les propriétaires sont en détention suite à des poursuites judiciaires », a-t-il souligné.

M. Belhimer a également expliqué que son département « s’attèle toujours à prendre en charge les préoccupations des journalistes, sachant que la préservation des postes d’emploi et la stabilité des entreprises figurent parmi les priorités du Gouvernement », faisant part du retour « incessamment » vers les ateliers initiés pour parachever le plan d’action « en vue de répondre à l’invitation par les professionnels et spécialistes à ouvrir un débat consultatif et participatif, le but étant de concrétiser la notion de l’exercice serein et professionnel des métiers de l’information, basé sur un équilibre sous-tendant liberté et responsabilité ».

Reconnaissant que la situation par laquelle passe la presse en Algérie, et de manière globale, « est le résultat fatal de pratiques n’ayant aucun lien avec la réglementation générale de la profession, qu’il s’agisse d’établissements médiatiques publics ou privés », M.

Belhimer a affirmé que « dans sa nouvelle vision, le gouvernement ne fait pas de distinction entre les établissements médiatiques, en ce sens qu’ils sont considérés comme des institutions nationales ayant pour objectif la garantie du droit à accéder à une information juste et fiable, la préservation de la spécificité sociétale et la promotion du niveau général ».

Au sujet de la campagne ciblant sa personne sur les réseaux sociaux par des individus établis à l’étranger, M. Belhimer a estimé que « le ministre étant une personnalité publique, accepte aussi bien les remerciements et les louanges que la critique constructive basée sur les principes de liberté et de démocratie », cependant « l’outrage, les allégations mensongères, les tentatives de diffamation et de dénigrement pour attenter les institutions de l’Etat, nous ne les accepterons pas », a-t-il conclu.

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