Bathily appelle à adhérer au processus de réconciliation nationale en Libye

Bathily appelle à adhérer au processus de réconciliation nationale en Libye

BRAZZAVILLE – Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), M. Abdoulaye Bathily, a appelé, lundi à Brazzaville (Congo), tout un chacun à adhérer au processus de réconciliation nationale dans ce pays, pour appuyer le processus de sécurité et de paix, mettant en garde contre les retombées de cette crise qui perdure, sur les pays du voisinage et sur l’ensemble du continent africain.

Dans son allocution prononcée lors de la réunion du Comité de haut de niveau de l’Union Africaine (UA) sur la Libye, M. Bathily a appelé tous les partenaires régionaux et internationaux à appuyer l’action du Comité africain pour garantir l’instauration de la sécurité et de la paix dans la région de l’Afrique du Nord et celle du Sahel.

Le responsable onusien a évoqué les efforts consentis en vue d’aboutir à un consensus et rapprocher les vues pour réaliser la réconciliation globale en Libye, rappelant au Comité la nécessité de s’acquitter de son rôle notamment au vu de ce que le peuple libyen endure du fait de cette crise, et ses retombées négatives sur les pays de l’Afrique du Nord et la région du Sahel.

A cet égard, il a précisé que la crise libyenne n’est pas uniquement nationale, mais concerne le continent africain et le monde entier, ajoutant que « la Libye est un pays africain par excellence. Toutefois, il appartient également au bassin méditerranéen et au Moyen-Orient ».

L’envoyé onusien en Libye a insisté sur l’importance d’instaurer « une stabilité permanente dans ce vaste pays », soulignant que le peuple libyen « est unique en son genre, ce qui s’est illustré lors des élans de solidarité populaires pour soutenir les victimes » de la tempête à Derna.

Reconnaissant l’existence de « complications » dans le processus de réconciliation nationale, le même intervenant a affirmé que l’Union africaine (UA) doit tirer les enseignements des expériences des Etats ayant vécu une situation similaire.

M. Bathily a appelé à la nécessité d’une participation positive des pays voisins de la Libye à la relance du processus de paix et de réconciliation dans le pays.

En vue de réaliser la paix et la sécurité, l’Envoyé onusien en Libye a mis l’accent sur la nécessité d’unifier les institutions libyennes et les établissements financiers, estimant que ces mesures permettent de s’engager dans le processus de la réconciliation.

Il a souligné à ce propos, l’importance d’adhérer à un processus électoral à même de répondre aux aspirations des Libyens qui ont exprimé leur volonté d’accélérer le processus de réconciliation, en vue d’atteindre cet objectif.

En conclusion, M. Bathily a réaffirmé l’appui de l’ONU aux efforts du Comité africain de haut niveau, à même d’aboutir au règlement politique, appelant tous un chacun à adhérer au processus de la conférence inclusive prévue en avril prochain.

Pour sa part, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki a affirmé que la crise libyenne nécessite de trouver des solutions et de réaliser la stabilité, relevant que la communauté internationale est désormais consciente de l’importance de l’Afrique pour instaurer des solutions à ses problèmes.

M. Faki a insisté sur le rôle de l’Afrique dans la réalisation de la réconciliation nationale, d’autant plus que tout un chacun sait aujourd’hui que la crise libyenne est multidimensionnelle, à tous les niveaux, y compris sécuritaire, militaire et socio-économique.

 

 

 

 

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