Bataille de Besbassa: Guelma se souvient de ses 365 chouhada assassinés froidement par la soldatesque coloniale française

Bataille de Besbassa: Guelma se souvient de ses 365 chouhada assassinés froidement par la soldatesque coloniale française

GUELMA – La wilaya de Guelma a commémoré lundi le 67e anniversaire de la bataille de Besbassa dans la commune de Dehouara où 365 civils désarmés ont été tués de sang froid en une seule journée par l’armée de d’occupation française.

La journée commémorative a eu lieu au cimetière des chouhada dans la mechta Besbassa sur les frontières administratives entre Guelma et Souk Ahras où sont enterrés ces chouhada parmi lesquels vieux, femmes, enfants, adolescents et hommes dont les noms, au nombre des jours de toute une année, ont été gravés sur une fresque.

Une foule nombreuse, présente au côté des autorités locales dirigées par la wali Houria Aggoune et le président de l’APW Mohamed Aïdoud, des membres de la famille révolutionnaire, d’animateurs du mouvement associatif, d’étudiants et de scouts, a assisté dans le recueillement à la levée du drapeau, à l’entonnement de l’hymne national et à la lecture de la Fatiha du saint Coran à la mémoire des chouhada victimes de ce massacre abject.

Le secrétaire de wilaya de l’Organisation nationale des moudjahidine, Messaoud Rekik, a relevé que cette bataille « concrétise une des épopées du peuple algérien et de son armée de libération nationale (ALN) et est le témoin d’un des plus barbare massacre perpétrée par l’armée coloniale française en Algérie ».

« La sauvagerie coloniale s’était déchaînée avec une horreur inouïe contre les civils juste après le coup qui lui a été porté par l’ALN dont les moudjahidine et une vingtaine de moussabaline ont coordonné la défection de 80 soldats algériens de la garnison de l’armée française en stationnement dans une caserne de Khemissa (Souk Ahras) pour rejoindre, avec armes et bagages, les rangs de l’ALN, a rappelé M. Rekik.

Dans leur défection, ces militaires se sont accaparés d’un important arsenal dont cinq mortiers, deux bazookas, 100 fusils de guerre et 50 mitrailleurs, en plus d’un grand nombre de pistolets et de munitions, 12 radios et six émetteurs-récepteurs, a précisé l’intervenant.

Au lendemain de cette défection, l’armée française a lancé une vaste opération de ratissage, appuyée par 27 avions et 15 hélicoptères bombardant plusieurs mechtas où s’étaient réfugiés les moudjahidine, et a regroupé à Besbassa les habitants de la région à leur retour du marché de Hammam N’baïl, avant de les exterminer avec une rare et indescriptible barbarie.

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