ALGER- C’est avec un bilan « très positif » que la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA) boucle l’année 2022, des résultats qui ont « largement dépassé (ses) espérances », surtout après presque deux années d’arrêt, en raison de la pandémie du Coronavirus qui avait considérablement pénalisé les athlètes pendant leur préparation.
« Le bilan général est très positif, en rapport avec les objectifs majeurs de la FAA. Nous considérons aussi que le bilan technique chiffré de cette saison est encourageant par rapport aux différentes prestations des années précédentes, notamment, sur le plan de la participation aux compétitions internationales », a détaillé à l’APS le Directeur des équipes nationales (DEN), Mahfoud Bouhouche.
Les objectifs de l’athlétisme algérien pour la saison 2021-2022 étaient principalement les Championnats d’Afrique à Saint-Pierre (Maurice), les Jeux Méditerranéens à Oran (Algérie), les Championnats du monde à Eugène (Etats-Unis) et les Jeux de la Solidarité Islamique à Konya (Turquie).
Malgré une préparation fortement perturbée par la crise sanitaire mondiale, les internationaux algériens ont réussi à se distinguer dans chacune de ces compétitions, moissonnant même un nombre de médailles supérieur à celui qui était espéré.
En effet, l’élite nationale avait décroché un total de neuf médailles aux Championnats d’Afrique de Maurice : cinq or, trois argent et une bronze, terminant 4e au classement général, sur un total de 23 pays classés.
Des résultats d’autant plus probants que la sélection algérienne n’avait engagé que quatorze athlètes dans cette compétition, sachant que certaines nations, comme l’Afrique du Sud, y ont participé avec plus de quatre-vingt-dix athlètes.
« Aux Championnats d’Afrique de 2014 et de 2016, nous n’avions récolté qu’une seule médaille d’or. En 2018, nous avions fait un peu mieux, en décrochant deux or, mais cette fois, la moisson a été nettement plus conséquente. Avec cinq or, nous ne pouvons qu’être satisfaits », a assuré M. Bouhouche.
Avec neuf médailles sur quatorze possibles, le DEN a considéré que l’objectif de la sélection nationale a été « largement atteint », avec une mention spéciale pour certains athlètes, comme le demi-fondiste Slimane Moula, qui avait remporté le 800 mètres en devançant ses concurrents d’une bonne quinzaine de mètres.
La performance des internationaux algériens s’était poursuivie lors des échéances internationales d’après, notamment, aux Jeux Méditerranéens (13 médailles, dont 5 or) et aux Jeux de la Solidarité Islamique (1 or, 1 argent et 4 bronze).
Là encore, la moisson des Algériens avait largement dépassé les espérances de la Fédération, particulièrement la médaille d’argent de Djamel Sedjati sur le 800 mètres des Championnats du monde à Eugène (Etats-Unis).
Les blessures ont réduit la moisson
La récolte aurait pu être meilleure, n’étaient les blessures de dernière minute, qui avaient empêché certains athlètes d’élite, comme Mohamed-Ali Gouaned, Slimane Moula et Yasser Mohamed-Tahar Triki, de s’illustrer.
En effet, Gouaned, longtemps blessé, a dû renoncer à la majorité des compétitions internationales qui étaient inscrites à son programme pendant la saison 2021-2022. Une absence de taille, car l’enfant de Biskra est considéré comme l’étoile montante de l’athlétisme algérien et représentait donc une sérieuse chance de médaille à chacune de ses compétitions.
De son côté, Moula s’était blessé en finale du 400 mètres, aux Jeux de la Solidarité Islamique à Konya, lui qui était bien parti pour décrocher une médaille, alors que le triple-sauteur Yasser Mohamed-Tahar Triki avait déclaré forfait pour les Mondiaux d’Eugène la veille du départ aux Etats-Unis, après avoir contracté une blessure de dernière minute.
« Chez les jeunes, le Championnat du monde junior (U20) était le principal objectif de la saison pour la FAA, et dans l’ensemble, la participation algérienne à cet événement reste acceptable, surtout qu’elle a été marquée par le couronnement de deux athlètes, qui ont réussi à décrocher deux médailles d’argent », a ajouté le DEN.
Il s’agit de Haïtem Chenitef, sur 800 mètres, et Ismaïl Benhammouda, sur le 10.000 mètres/marche, sans oublier Abderrahmane Daoud, qui avait atteint la finale du 3000 mètres/steeple.
Autant de résultats probants qui ont poussé la FAA non seulement à dresser un bilan positif de ce qui a été accompli pendant la saison écoulée, mais à se projeter avec « ambition et optimisme » dans les échéances internationales à venir.
« Cette saison sportive représente une base d’indices révélateurs et positifs pour les échéances mondiales 2022-2024 », a encore annoncé Mahfoud Bouhouche. Un calendrier qui, outre les Championnats d’Afrique, comporte les Championnats du monde et les Jeux olympiques de 2024 à Paris (France).
Économie Algérienne : Le premier mandat de Tebboune sous la loupe de Nazim Sini