ALGER – Le secteur des assurances en Algérie pourrait devenir l’un des marchés leaders dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA), compte tenu notamment de la diversité des acteurs du marché, souligne la revue Middle East insurance review.
« Le secteur des assurances en Algérie possède des éléments forts qui pourraient l’aider à devenir l’un des marchés leaders au sein de la région MENA. La diversité des acteurs est un facteur dans le développement du marché, malgré des défis majeurs », indique ce mensuel international spécialisé, qui a consacré un dossier au secteur des assurances en Algérie.
Cette publication a précisé, dans ce sens, que le marché présentait des signaux d’évolution positifs pour l’avenir, dont le projet de loi sur les assurances actuellement en cours de finalisation, et que le secteur, qui a clôturé l’année 2023 avec un chiffre d’affaires de 168,4 milliards de DA (+2,6%), continuera encore de croître.
« L’industrie des assurances en Algérie continuera de croître, bénéficiant de la démographie du pays et de sa population jeune. Disposer d’une industrie de l’assurance active avec divers produits et structures de propriété est un autre facteur important qui encouragerait les acteurs à innover et à développer des offres pour répondre aux besoins des clients », lit-on dans cette publication.
Quant au nouveau cadre juridique régissant le secteur, il devra introduire une actualisation de la réglementation actuelle pour faire face aux derniers développements du secteur, et « posera les bases pour la création d’une autorité de régulation indépendante pour le secteur, une étape qui propulsera le secteur ».
Ce projet de loi « est considéré comme l’une des réformes économiques les plus importantes qui contribueront au développement économique du pays « , assure la publication, citant la Pdg de Cash Assurances, Wided Belhouchet.
Elle précise que l’autorité de régulation devra renforcer la gouvernance des activités d’assurance ce qui contribuerait à créer un écosystème permettant une concurrence saine.
Relevant l’importance de la branche assurances de personnes (environ 10% de parts de marché), la revue relève aussi que parmi les facteurs de soutien est le fait que les compagnies privées d’assurance vie « investissent massivement » dans le digital pour ouvrir de nouveaux marchés et atteindre des segments de clientèles sous-exploités.
De plus, lit-on, l’émergence des assurances takaful est un autre élément d’appui au marché et devrait augmenter sa couverture en attirant de nouveaux clients qui évitaient auparavant les assurances classiques.
La bonne tenue du marché des assurances en Algérie a eu un effet d’entrainement sur l’activité de réassurance, a relevé pour sa part le Pdg de la Compagnie centrale de réassurance (CCR) Abdellah Benseidi, interviewé par la revue.
« Dans le cas de l’Algérie, la croissance observée dans l’assurance directe a conduit à une demande accrue de couverture de réassurance, car les assureurs cherchent à gérer de manière plus efficace leur exposition au risque », ce qui a entraîné des changements sur le marché de la réassurance en Algérie en termes de demande, de dynamique des prix et de pratiques de souscription, en réponse aux conditions évolutives sur le marché de l’assurance directe, a-t-il fait observer.
Le même responsable a également insisté sur le fait que la technologie et la numérisation transforment l’écosystème de l’assurance en permettant aux assureurs de répondre aux besoins des clients, d’améliorer l’efficacité et de stimuler l’innovation.
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