Arkab: Concertations avec des producteurs hors « OPEP+ » pour la réduction volontaire de la production de pétrole

Arkab: Concertations avec des producteurs hors « OPEP+ » pour la réduction volontaire de la production de pétrole - Algérie
Arkab: Concertations avec des producteurs hors

ALGER- Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a indiqué dimanche à Alger que des concertations étaient en cours avec d’autres producteurs hors « OPEP+ » pour adhérer à l’accord de réduction de la production, affirmant que cette démarche contribuerait à accélérer le recouvrement de l’équilibre des marchés internationaux.

 Invité de la Chaine 1 de la radio nationale, M. Arkab a déclaré « nous ambitionnons d’élargir l’accord de réduction de la production décidé lors de la réunion OPEP+ tenue jeudi dernier, à d’autre pays non-OPEP qui devraient baisser volontairement leur production pétrolière en sus des réductions des pays concernés par l’accord de coopération », faisant état « de concertations en cours et d’une grande possibilité d’adhésion par d’autres pays ».

Selon le ministre de l’Energie qui préside la conférence de l’OPEP, « des concertations sont en cours avec les 7 pays ayant participé à la dernière  réunion OPEP+ en tant qu’observateurs » y compris l’Argentine, la Colombie, l’Equateur, la Norvège et l’Indonésie.

Il a estimé, à ce propos, que la réduction volontaire de la production par d’autres pays accélèrera le recouvrement de l’équilibre des marchés,  soulignant que les pays ayant participé à la Réunion OPEP avaient consulté les rapports élaborés par l’organisation au sujet du marché mondial de pétrole notamment en ce qui concerne les 15 mbj d’excédent enregistré.

S’exprimant sur les prix pétroliers après l’accord de baisse de la production de 10 millions barils/jour durant deux mois à partir du 1er mai,  M. Arkab a souligné « en tant que techniciens, nous ne privilégions pas de parler des prix, mais plutot de se concentrer sur l’offre qui doit être en équilibre avec la demande ».

L’équilibre du marché sera favorable à la stabilisation des prix «il est question d’offre et de demande, sachant que la demande est actuellement en net recul, en raison d’un double choc induit par l’impact de la pandémie du nouveau coronavirus sur l’économie mondiale, vu les mesures préventives prises, y compris le gel du transport aérien et maritime, et ce de par l’approvisionnement des marchés internationaux en quantités importantes de pétrole.

Revenant à la réunion du 9 avril ayant réuni les pays membres de l’OPEP/NON OPEP, M. Arkab a souligné que la réunion a abouti à un accord de coopération qui prévoit de réduire la production en trois étapes, de 10 millions de barils/jour (mb/j) durant les deux prochains mois, à compter du 1er mai et jusqu’à la fin juin 2020.


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Cette réduction devrait ensuite se poursuivre, dans une deuxième étape, du 1er juillet à la fin décembre 2020, mais avec une cadence inférieure, à savoir une baisse de 8 mb/j. Il a été convenu dans une troisième étape de réduire la production pétrolière de l’ordre de 6 millions (mbj), et ce à partir de janvier 2021 jusqu’au mois d’avril 2022, a-t-il ajouté.

Qualifiant l’accord « d’historique », il a souligné que l’objectif actuel est de rétablir la stabilité du marché suite aux quantités importantes injectées.

Arkab a fait état d’une saturation des stocks, ce qui a grandement influé sur les cours pétroliers.

La définition de trois étapes pour la baisse de la production permettra d’interagir en fonction du rééquilibre économique de certains pays notamment après le rétablissement du transport qui permettra, à lui seul , d’augmenter progressivement la demande sur les produits pétroliers.

Il a cité, en outre, le début d’une relance économique en Chine, citant les pronostics d’une relance économique mondiale durant le deuxième semestre de 2020, faits par plusieurs experts, ce qui sera favorable à la hausse de la demande sur le pétrole.

Concernant le rôle de l’Algérie dans l’aboutissement à l’accord de réduction de la production, il a précisé que cet accord a été précédé de consultations intenses entre les pays concernés jusqu’au niveau des chefs d’Etat, dont le président de la République, Abdelmadjid Tebboune , soulignant que l’Algérie avait un rôle à jouer pour rapprocher les vue car elle croit en l’importance de préserver le cadre de coopération de l’OPEP+ signé en Algérie en 2016.

S’agissant de l’impact de ces réductions sur l’Algérie, M. Arkab a assuré que les revenus de l’Algérie ne seront pas affectés, précisant que sa part de réduction pour une première étape est de 240.000 bj, suivie de 193.000 bj avant d’atteindre dans la dernière étape de l’accord OPEP+ à 145.000 bj.

Il a ajouté, dans ce sens, que ces revenus connaîtront un équilibre à l’avenir à travers la rationalisation de la consommation interne d’énergie et le maintien  des quantités exportées, appelant à l’utilisation de nouvelles technologies pour accompagner et rationaliser les réductions.

Le ministre a également souligné l’importance de concrétiser le programme de transition énergétique à travers l’utilisation des énergies renouvelables, notamment  photovoltaïque dans la production d’énergie et la généralisation de l’utilisation du gaz de pétrole liquéfié (GPL).

Concernant le projet éco-énergétique « Desertec » qui prévoit l’exploitation du potentiel énergétique du désert, dont la convention devait être signée, début avril, entre un consortium international et le groupe Sonelgaz, le ministre de l’Energie a indiqué que les répercussions de la pandémie de Coronavirus sont à l’origine du report de la signature du mémorandum d’entente.

A ce propos, il a expliqué que les consultations se poursuivent à distance entre le président et directeur général de Sonelgaz et les représentants de l’Initiative Desertec pour signer la convention dans les prochains jours.

Le mémorandum d’entente comprend un accord technique et un autre portant sur l’aspect de formation pour préparer des études précises dans le domaine sur le potentiel de l’Algérie en matière d’énergie solaire.

Ce projet s’ajoute à d’autres projets visant à concrétiser la stratégie des énergies alternatives et à rechercher un modèle efficient de consommation des énergies.

Concernant la production d’électricité, le ministre a rassuré que « l’Algérie ne souffre pas de crise de production », relevant que selon les prévisions la consommation d’électricité devrait atteindre un pic de 17.000 mégawatt durant l’été prochain.

 

 

 

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