Antonio Guterres appelle à « agir » pour mettre fin à la menace liée aux mines

Antonio Guterres appelle à "agir" pour mettre fin à la menace liée aux mines

NEW YORK (Nations unies) – Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé la communauté internationale à « agir » pour mettre un terme à la menace liée aux mines, à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation aux mines et d’assistance à la lutte anti-mines, célébrée le 4 avril de chaque année.

« Aujourd’hui, 164 pays sont Parties au Traité d’interdiction des mines, qui est considéré comme l’une des conventions de désarmement les plus ratifiées à ce jour. Cependant, malgré les progrès, des efforts mondiaux plus larges sont nécessaires pour protéger les populations des mines terrestres », déclare M. Guterres, dans son message publié lundi soir à cette occasion.

« Agissons pour mettre fin à la menace liée à ces engins de mort, aidons les populations touchées à s’en remettre et les personnes déplacées à rentrer chez elles et à reconstruire leur vie dans la sécurité », plaide-t-il.

Et de poursuivre: « Même après que les combats ont cessé, les conflits laissent souvent les populations aux prises avec une terrifiante réalité: des sols jonchés de mines terrestres et d’engins explosifs ».

Pour le chef de l’ONU, « la paix n’apporte aucune garantie de sécurité lorsque les routes et les champs sont minés, lorsque les engins explosifs menacent le retour des populations déplacées et lorsque les enfants ramassent par jeu des objets brillants qui leur explosent entre les mains ».

Plus de deux décennies depuis l’adoption du Traité historique d’interdiction des mines et la création du Service de l’action anti-mines des Nations unies, des millions de mines terrestres ont été détruites, mais les terres de près de 70 pays dans le monde sont toujours contaminées et des innocents continuent d’être tués ou mutilés, selon l’ONU.

Célébrée chaque année le 4 avril, la Journée internationale pour la sensibilisation aux mines et l’assistance à la lutte anti-mines attire l’attention sur les raisons pour lesquelles les mines terrestres sont l’une des armes de guerre les plus insidieuses et les plus aveugles.

Les mines terrestres peuvent rester inactives pendant des années, voire des décennies, jusqu’à ce qu’elles soient déclenchées. Ces engins ne font pas de distinction entre les combattants et les civils. Leur utilisation viole les droits humains internationaux et les lois humanitaires.

Elles coûtent non seulement des vies, mais empêchent également les communautés d’accéder à des terres qui pourraient être utilisées pour l’agriculture ou la construction d’hôpitaux et d’écoles ainsi que pour des services essentiels tels que la nourriture, l’eau, les soins de santé et l’aide humanitaire.

Il existe plus de 600 types différents de mines terrestres regroupées en deux grandes catégories – les mines terrestres antipersonnel et antichars.

Les mines antipersonnel se présentent sous différentes formes et peuvent être trouvées enterrées ou au-dessus du sol. Un type commun, connu sous le nom de mine « papillon » – se présente dans des couleurs vives, ce qui la rend attrayante pour les enfants curieux.

Depuis la fin des années 1990, plus de 55 millions de mines terrestres ont été détruites, plus de 30 pays sont devenus exempts de mines, le nombre de victimes a été considérablement réduit et des mécanismes, notamment le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour l’assistance à la lutte anti-mines, ont été créés pour aider les victimes et communautés dans le besoin, d’après l’ONU.

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