ALGER – L’année 2023 aura connu une accélération de la mise en œuvre du programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à assurer l’alimentation en eau potable, à travers le lancement de la réalisation de cinq grandes stations de dessalement de l’eau de mer (SDEM), d’une capacité de production de 300.000 m3/jour chacune.
A ce titre, le président de la République avait instruit le gouvernement, mi 2022, de poursuivre la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement des ressources en eau non conventionnelles, notamment à travers la mise en œuvre de ces SDEM, en vue d’améliorer l’alimentation des citoyens, en eau potable.
Une année plus tard, le 5 juillet 2023, le Président Tebboune a procédé à la pose de la première pierre des SDEM de Cap Djinet (Boumerdès) et de Fouka 2 (Tipaza), à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse.
L’objectif de l’Etat à travers la concrétisation des projets des nouvelles SDEM, à l’instar de celles Cap Blanc (Oran), Koudiet Draouche (EI Tarf) et Tighremt (Béjaïa), est de pouvoir satisfaire les besoins en eau potable des habitants des wilayas côtières etatteindre l’objectif en matière de sécurité hydrique, sachant que l’entrée en exploitation de la SDEM de Cap Djinet permettra de porter de 25% à 62% le volume d’eau de mer dessalée destinée à l’alimentation de Boumerdes, et de 42% à 82% le taux d’alimentation des habitants d’Alger.
Alors que la station de Cap Blanc (Oran) permettra d’alimenter les wilayas d’Oran, Mascara, Relizane, Aïn Témouchent et Tiaret.
Pour ce qui est du projet de la SDEM de Koudiet Draouche (EI Tarf), elle dirigera 80.000 m3 de sa production vers la wilaya d’El Tarf, 160.000 m3 vers Annaba, 40.000 m3 vers la wilaya de Guelma et 20.000 m3 vers Skikda.
La cinquième SDEM prévue dans ce programme 2023, celle de Béjaïa, permettra d’alimenter les wilayas de Béjaïa (200.000 m3/jour), Sétif (50.000 m3/jour), Bouira (30.000 m3/jour) et Bordj Bouarreridj (20.000 m3/jour).
Elle permettra également de transférer les eaux des barrages de Tichi (173 millions m3) et de Lakehal (30 millions m3) pour l’irrigation des surfaces agricoles de la Soummam ainsi que la plaine de l’Asnam.
En parallèle, avec le lancement de ces nouveaux projets, de nouvelles unités de production d’eau dessalée ont été mis en service, fournissant des volumes supplémentaires de cette précieuse ressource, dans le cadre du programme d’urgence « Eau 2021 », à l’insatr de la SDEM d’EI Marsa (60.000 m3/j) et la station de Corso à Boumerdès (80.000 m3/j), en plus de la mise en service de la station d’El Marsa (Skikda) avec une capacité de 5.000 m3/j.
Soucieux de la sécurité hydrique du pays, le président de la République avait mis en exergue, à maintes reprises, la nécessité de généraliser les stations de dessalement de l’eau de mer tout au long du littoral algérien comme plan stratégique, d’autant que la technologie de maîtrise des stations de dessalement est devenue purement algérienne.
Le Président de la République avait, dans ce sens, donné des instructions pour la création d’une agence chargée de renforcer les initiatives nationales visant le développement du dessalement, en plus de la mise en place d’un plan de formation visant à former des techniciens et du personnel qualifié pour l’exploitation des installations de dessalement d’eau de mer.
Et conscient de importance de la formation dans ce domaine technique, et de la nécessité de bien maîtriser le processus de réalisation et de gestion des infrastructures y afférentes, le Président Tebboune avait instruit le Gouvernement, fin 2022, de créer une nouvelle spécialité académique pour la formation d’étudiants et cadres algériens dans le domaine du dessalement de l’eau de mer, avant d’ordonner, aux membres de son exécutif, début 2023, de développer cette formation à travers des partenariats avec des instituts et des universités de renommée internationale.
Dessalement de l’eau de mer: réalisation de plus de 50% des cinq nouvelles stations