Algérie-Chine: des relations historiques exemplaires, un partenariat stratégique global

Algérie-Chine: des relations historiques exemplaires, un partenariat stratégique global

ALGER – Les relations entre l’Algérie et la Chine sont appelées, de par leur profondeur historique et leur caractère stratégique global, à se renforcer davantage à l’occasion de la visite d’Etat qu’effectuera le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à partir de lundi, dans ce pays ami, à l’invitation de son homologue chinois, M. Xi Jinping.

Cette visite s’inscrit dans le cadre du raffermissement des relations solides et enracinées et du renforcement de la coopération économique entre les deux pays amis.

Ces relations historiques avec la Chine remontent à la date de création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) que la Chine, premier pays non-arabe, a immédiatement reconnu en 1958, avant que ces relations ne se développent davantage au lendemain de l’indépendance de l’Algérie.

Aujourd’hui, les deux pays ambitionnent de promouvoir le partenariat stratégique global qui les lie depuis 2014 à des niveaux supérieurs et d’ouvrir de plus larges horizons au mieux des intérêts des deux pays et des deux peuples, de manière à réaliser leurs aspirations en pleines mutations mondiales et dans le cadre des efforts visant à se positionner en force aux niveaux régional et international, partant de l’attachement des deux Etats au principe de respect et aux intérêts mutuels et de la volonté des dirigeants des deux pays de maintenir une concertation continue et une coopération étroite.

C’est dans cette optique que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune avait adressé un message de félicitations au président de la République populaire de Chine, M. Xi Jinping à l’occasion de sa réélection, en mars dernier, à la tête du pays par l’Assemblée nationale populaire chinoise.

Le président de la République avait, également, saisi cette occasion pour saluer la profondeur des relations historiques d’amitié et de coopération unissant l’Algérie et la Chine, mettant en avant la nécessité de poursuivre le travail de concert pour consolider le partenariat stratégique global et le porter à des niveaux supérieurs qui puissent refléter les aspirations des peuples amis et concrétiser leurs intérêts communs.

Dans un message de vœux à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, le président chinois s’était félicité, l’année passée, des relations de partenariat stratégique global établies entre la Chine et l’Algérie, lesquelles se sont développées pour atteindre des niveaux supérieurs, permettant l’ancrage progressif de la confiance politique mutuelle et l’aboutissement de la coopération à des résultats fructueux.

M. Xi Jinping avait affiché, à cette occasion, sa disposition à œuvrer de concert avec le Président Tebboune, afin de consolider l’amitié historique et la confiance stratégique mutuelle établie entre les deux pays, en veillant à intensifier les contacts et à promouvoir la coopération dans tous les domaines dans le cadre de l’édification de l’initiative de «  »La ceinture et la route » ».

Dans une démarche de raffermissement des relations bilatérales, les deux pays ont signé, novembre dernier, le deuxième Plan quinquennal de coopération stratégique globale 2022-2026, qui tend à poursuivre l’intensification des contacts et de la coopération entre l’Algérie et la Chine dans tous les domaines, dont l’économie, le commerce, l’énergie, l’agriculture, les sciences et technologies, l’espace, la santé et la culture, outre le renforcement de l’harmonisation des stratégies de développement entre les deux pays.

En vue de consolider la coopération parlementaire entre les deux pays, il a été procédé, en novembre 2022, à l’installation du groupe parlementaire d’amitié Algérie-Chine, dans l’objectif de se mettre au diapason de l’évolution constatée dans les relations bilatérales et qui s’est concrétisée par l’intensification de l’échange de visites de haut niveau et le renforcement de la concertation autour de plusieurs questions régionales et internationales.

Dans le domaine économique, la cadence du partenariat stratégique continue à s’accélérer, à travers la réalisation de plusieurs projets d’importance stratégique pour l’économie algérienne, à l’instar du Port Centre de Cherchell, de l’exploitation du phosphate et du fer et du développement du réseau ferroviaire, ce qui est à même d’augmenter le niveau des investissements chinois en Algérie.

La Chine est devenue ces dernières années le plus important partenaire commercial de l’Algérie, occupant la 1e place en termes d’approvisionnement du marché algérien, avec une valeur de plus de 9 Mds USD, soit un taux de plus de 16,5%, selon les données des douanes algériennes.

Les deux parties œuvrent actuellement au renforcement du partenariat algéro-chinois dans les domaines des énergies nouvelles et renouvelables, particulièrement l’énergie solaire photovoltaïque, l’hydrogène, l’énergie éolienne et la géothermie, ainsi que le domaine de la fabrication des équipements et de l’exploitation des ressources minérales utilisées dans l’industrie des énergies renouvelables.

 

Groupe BRICS et initiative la Ceinture et la route: perspectives prometteuses pour une coopération étroite

 

Les deux pays recèlent de grandes potentialités à même de promouvoir la coopération bilatérale à des niveaux supérieurs, d’autant plus que l’Algérie tend à adhérer au groupe BRICS qui compte, outre la Chine, le Brésil, la Russie, l’Inde et l’Afrique du Sud, comme souligné cette année par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à plusieurs occasions, rappelant que la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud accueillent favorablement l’adhésion de l’Algérie.

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi avait indiqué que la Chine accueillait favorablement l’adhésion de l’Algérie au Groupe BRICS, soulignant que  l’Algérie est un « grand pays en développement » et un « représentant des économies émergentes ».

Le chef de la diplomatie chinoise avait déclaré, par ailleurs, que son pays était « disposé à œuvrer avec l’Algérie pour jouer un rôle constructif dans la réalisation de la paix et du développement dans le monde ».

Ainsi, les relations de coopération entre l’Algérie et la Chine se sont développées davantage dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route », lancée par la Chine en 2013 et à laquelle l’Algérie a adhéré en 2018.

Cette initiative repose sur la préservation de l’intérêt mutuel et le développement de la coopération constructive entre les Nations et les peuples dans le cadre d’un système mondial utile et équitable et en faveur de la paix et la sécurité mondiales, loin de l’hégémonie d’un système mondial à l’essence et aux dimensions étranges.

Dans ce cadre, les deux pays avaient signé, décembre dernier, le plan exécutif pour la concrétisation conjointe de l’initiative « la Ceinture et la Route » pour approfondir et renforcer davantage la coopération, outre le Plan triennal 2022-2024 de coopération dans des domaines stratégiques qui constitue un autre mécanisme bilatéral devant booster la coopération dans les principaux domaines économiques d’importance stratégique dans les politiques de développement des deux pays.

 

Convergence de vues autour des questions d’intérêt commun

 

L’Algérie et la Chine partagent les mêmes points de vue autour des questions d’intérêt commun. Les deux pays prônent la communication et la collaboration étroite autour des questions régionales et internationales, tout en soutenant les causes justes et les intérêts légitimes des pays en développement.

Six décennies durant, l’Algérie et la Chine affichent une parfaite convergence de vues autour de plusieurs questions notamment les questions palestinienne et sahraouie qui doivent trouver une solution dans le cadre de la légalité internationale notamment les résolutions onusiennes pertinentes.

Au niveau des fora internationaux, Alger et Pékin sont soucieux de l’intensification de la coopération et de la coordination autour des questions internationales et multilatérales, de l’attachement au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, et du renforcement continu de la démocratie dans les relations internationales, outre la résolution des conflits à travers le dialogue et les voies pacifiques, soulignant la nécessité de préserver le système des Nations unies et les règles fondamentales régissant les relations internationales fondées sur les principes et les objectifs de la Charte de l’ONU.

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