AIEA : Téhéran espère que l’Agence reste « neutre » dans sa mission

AIEA : Téhéran espère que l'Agence reste

TEHERAN- L’Iran a salué jeudi l’élection de l’Argentin Rafael Grossi à la tête de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), exprimant le vœux que celle-ci reste « neutre » dans l’accomplissement de sa mission.

M. Grossi a été élu mardi à la tête de l’AIEA après le décès du directeur général de l’agence onusienne Yukiya Amano en juin.

L’AIEA est chargée notamment du contrôle des activités nucléaire de l’Iran, soumis au régime d’inspection le plus strict jamais supervisé par l’Agence.

La République islamique espère que sous le mandat de M. Grossi, l’agence onusienne « pourra assurer ses responsabilités internationales et sa délicate mission de façon neutre et professionnelle », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Abbas Moussavi, dans un communiqué, relayé par des médias.

« L’Iran est prêt à maintenir et étendre ses interactions et sa coopération avec l’Agence dans un esprit de bonne volonté et de respect mutuel », ajoute M.Moussavi.

Le régime d’inspection des activités nucléaires de l’Iran découle de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015 à Vienne entre l’Iran et le Groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne).

Cet accord prévoit un allégement des sanctions internationales contre l’Iran en échange de garanties destinées à prouver que le programme nucléaire iranien n’a aucune visée militaire.

Avec le retrait unilatéral des Etats-Unis de ce pacte en mai 2018, et le rétablissement et le renforcement de sanctions américaines punitives contre l’Iran, Téhéran est privée des bénéfices économiques qu’elle escomptait de l’accord.

En mai 2019, la République islamique a commencé à réduire certains de ses engagements pris aux termes de l’accord de Vienne afin de contraindre les autres parties à l’accord, surtout les Européens, à lui permettre de commercer avec le monde extérieur en contournant les sanctions américaines, et principalement de pouvoir exporter son pétrole.

Faute de progrès pour satisfaire cette exigence, Téhéran pourrait annoncer le 4 novembre une nouvelle phase de réduction de ses engagements.

        

 

 

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