Ahmed Réda Houhou, précurseur du journalisme satirique en Algérie

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Ahmed Réda Houhou, précurseur du journalisme satirique en Algérie

CONSTANTINE – Les participants à un colloque nationale consacré à Ahmed Réda Houhou ont souligné mercredi à Constantine que cet écrivain, dramaturge et chahid de la révolution, était « le précurseur du journalisme satirique en Algérie ».

S’exprimant lors de cette rencontre, tenue au département de lettres de l’université des frères Mentouri-Constantine 1, Dr Sakina Laâbed de l’université Emir Abdelkader des sciences islamiques de Constantine, a indiqué que Réda Houhou n’était pas seulement le premier écrivain algérien à avoir écrit un roman en langue arabe en 1947 « Maa himar Taoufik El Hakim » (Avec l’âne de Tewfiq El Hakim), mais aussi « le pionnier du journalisme satirique ».

« Les nombreuses recherches effectuées sur Réda Houhou ont abordé uniquement le parcours littéraire de cette personnalité et négligé ses grandes contributions journalistiques, notamment dans les revues El Bassaïr de l’Association des Oulémas musulmans algériens et Echouâla, dont il a été le fondateur en 1949, et dans laquelle il consacre une rubrique (les clous) dédiée à ses écrits satiriques », a précisé la même intervenante.


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A partir du vécu algérien de l’époque coloniale, il élabore des articles ironiques et subversifs dont l’objectif est de critiquer des individus, des mœurs archaïques, des états de fait voire même des Etats, notamment la présence du colonialisme, a exprimé Dr. Laâbed.

De son côté, Dr. Liamine Bentoumi, de l’université Mohamed Lamine Debaghine-Sétif 2, a estimé que « Réda Houhou était un écrivain satirique par excellence qui lui avait permis de basculer facilement vers la presse satirique », notant que ce genre d’écriture, à la fois populaire et savant, était sous la plume de ce militant « la seule voie possible pour contourner la censure ».

Initié par la direction de la culture et la Maison de la culture Malek Haddad de Constantine dans le cadre de la journée nationale du chahid, le colloque national, organisé sous le slogan « Le sang du martyre… encre de l’innovation », a été marqué par la participation de nombreux enseignants universitaires et poètes algériens.

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