ALGER – L’Algérie mène une bataille diplomatique farouche en soutien au peuple palestinien et à sa juste cause depuis son accession, janvier dernier, au Conseil de sécurité des Nations unies en tant que membre non-permanent, conformément aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a recommandé d’inscrire les questions de paix et de sécurité internationales parmi les priorités de l’Algérie durant son mandat au sein de l’organe onusien.
Les développements de la question palestinienne, qui est entrée le 7 octobre 2023 dans une étape charnière de son histoire, à la suite de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, qui bouclera lundi sa première année, ont constitué une source de profonde préoccupation pour l’Algérie, qui a pesé de tout son poids pour défendre cette « cause centrale » profitant de son élection comme membre non permanent du Conseil de sécurité.
Depuis que l’entité sioniste a lancé ce que le monde a unanimement décrit comme une « guerre de génocide et de crimes contre l’humanité », contre les civils de Ghaza, en représailles à l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » menée par la résistance palestinienne en réponse aux crimes et violations de l’occupation, l’Algérie s’est empressée de rappeler ses positions fermes, en soutien à la lutte du peuple palestinien et à son droit légitime à défendre sa terre usurpée et à obtenir ses droits inaliénables notamment son droit à l’établissement de son Etat indépendant et souverain, avec Al Qods Echarif pour capitale.
Quelques jours après le début des massacres sionistes barbares à Ghaza, la position de l’Algérie a été exprimée par le président de la République, qui a qualifié ce qui se passe dans cette partie des territoires palestiniens de « véritable crimes de guerre et crimes contre l’humanité », soulignant que « les Palestiniens ne sont pas des terroristes car ils défendent leurs pays et leurs droits ».
Depuis la tribune des Nations unies, l’Algérie a mené plus d’une bataille diplomatique pour parvenir à une résolution urgente de cessez-le-feu à Ghaza. En mars dernier, elle a rédigé une proposition succincte traitant des éléments les plus complexes, y compris un cessez-le-feu immédiat, conduisant à un cessez-le-feu permanent, la libération de tous les détenus et la garantie de l’acheminement de l’aide humanitaire et des besoins médicaux.
Le texte initié donc par l’Algérie et appuyé par les autres membres élus, a été adopté et ce, pour la première fois depuis le début de la guerre génocidaire contre Ghaza, et après quatre tentatives précédentes qui ont échoué en raison du veto américain.
La résolution 2728 a recueilli 14 voix, les Etats-Unis s’étant abstenus.
Le texte exigeait un cessez-le-feu immédiat à Ghaza pendant le mois de ramadhan, garantissant que l’aide humanitaire parvienne à la population et la libération des détenus.
Après cette victoire diplomatique, l’Algérie a affiché sa détermination à poursuivre le combat à l’ONU, par la voix de son Représentant permanent auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama. « Nous ne nous arrêterons pas tant que ce Conseil n’aura pas assumé son entière responsabilité et appelé à un cessez-le-feu, car notre volonté est de fer et notre détermination est inépuisable », avait-il assuré.
Travail efficace de l’Algérie pour influencer les décisions du Conseil de sécurité
Dans le contexte du travail efficace et continu de l’Algérie pour apporter des changements et exercer une influence sur les résolutions du Conseil de sécurité, la mission algérienne au sein de l’organe central de l’ONU a joué un rôle de premier plan en incluant certaines de ses préoccupations dans le texte final d’un projet de résolution proposé par les Etats-Unis concernant un cessez-le-feu à Ghaza « afin qu’il soit compatible avec les aspirations palestiniennes », dans le cadre de la recherche d’une issue à même de mettre fin aux massacres sionistes contre l’enclave assiégée qui compte déjà plus de 41.000 martyrs.
Et l’Algérie, qui a fait de la cause palestinienne le fil conducteur de toutes ses actions depuis son entrée au Conseil de sécurité, entend poursuivre par ailleurs, les démarches nécessaires pour permettre à l’Etat de Palestine de devenir membre à part entière de l’ONU.
« L’Algérie retournera à nouveau au Conseil de sécurité pour poursuivre ses efforts afin que l’Etat de Palestine accède à la place qui lui sied en tant que membre à part entière et souverain de l’ONU », avait souligné M. Bendjama en réponse au veto américain contre le projet de résolution soumis à cet égard.
La diplomatie algérienne s’est engagée ainsi à examiner tous les dossiers ayant trait aux développements de la situation à Ghaza en appelant à chaque occasion, à l’ouverture d’un débat au Conseil de sécurité, profitant de son siège de membre non permanent au sein du Conseil onusien, pour la période 2024-2025, pour obtenir plus d’élan et de victoires pour la cause palestinienne.
Sur un autre plan, l’Algérie a mis l’accent, lors des séances de discussion tenues au niveau du Conseil de sécurité depuis le début de l’année, sur la question humanitaire. Depuis New York, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a récemment réitéré l’engagement « fort et sincère » de l’Algérie à continuer à apporter son soutien à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), visé par une campagne féroce menée par l’entité sioniste et ses soutiens. Une aide financière algérienne d’un montant de 15 millions de dollars a été déjà accordée à cette agence.
Le rôle inébranlable de l’Algérie visant à « mobiliser davantage de voix soutenant le dossier palestinien », a été vivement salué par l’ensemble des Palestiniens.
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