ALGER – Les forces d’occupation sionistes ont procédé à une escalade « sans précédent » des violations et agressions contre les détenus palestiniens incarcérés dans les geôles sionistes depuis le début de la guerre génocidaire contre la bande de Ghaza, ayant conduit à la mort en martyrs de plusieurs d’entre eux sous la torture.
La bataille « Déluge d’Al-Aqsa », qui a débuté le 7 octobre dernier, a révélé la face sombre et cachée de ce qui se passe derrière les murs des prisons sionistes. Ces violations ne sont pas apparues après l’agression contre Gaza, mais existaient déjà, mais la brutalité à laquelle se livrent les geôliers sionistes depuis le début de la guerre a augmenté.
Selon des témoignages accablants des détenus palestiniens récemment libérés, après avoir subi toutes formes de tortures physique et psychologique, notamment les habitants de Ghaza, il s’est avéré que l’objectif de l’armée d’occupation sioniste a été de faire de ses actes barbares contre les prisonniers une composante essentielle de sa guerre contre le peuple palestinien et sa cause.
Le porte-parole de l’Autorité des affaires des prisonniers et des libérés palestiniens, Thaer Sheritah, a indiqué dans une interview accordée à l’APS que « l’armée d’occupation mène quotidiennement des opérations d’arrestation dans divers territoires palestiniens occupés, de manière brutale. Cela commence par cibler une maison, où les soldats d’occupation font irruption en défonçant les portes et en semant la terreur parmi les habitants et en recourant à tous les moyens de violence, tels que les passages à tabac et les agressions physiques. Les occupants forcent ensuite les habitants à se rassembler dans un endroit précis, où des fouilles corporelles sont exécutées, en plus de la destruction des biens de manière provocatrice et vindicative, et ce pendant plusieurs heures. »
« Le détenu est transporté dans des véhicules militaires vers un endroit de l’armée, puis au centre de détention ou d’investigation avant d’être transféré dans l’une des prisons centrales où commencent les procès fictifs basés sur des ordres militaires racistes et des lois visant uniquement à opprimer les Palestiniens et à se venger d’eux. A travers ces étapes, le détenu est soumis à toutes formes de torture, de maltraitance et d’humiliation, faisant de son arrestation, dans tous ces détails, une opération criminelle complexe en violation des lois internationales et des droits de l’homme ».
Après le 7 octobre 2023, « l’administration pénitentiaire avait mené des opérations de répression systématiques et collectives, et une guerre parallèle contre les détenus, par des unités spéciales relevant de l’administration pénitentiaire, privant les prisonniers de leurs droits humains les plus élémentaires », a fait savoir l’intervenant.
« Le nombre de prisonniers dans les geôles de l’occupant s’élève à 11.000, dont 3500 détenus administratifs, ce qui représente le nombre le plus élevé de détenus administratifs depuis la première Intifada. Le nombre de femmes détenues dépassé 95 et il y a au moins 250 enfants détenus » a-t-il fait savoir.
Il a relevé que « ces chiffres n’incluent pas les détenus de Ghaza, dont le nombre a atteint des milliers, toutes catégories confondues, y compris des enfants et des femmes et il est difficile d’en déterminer précisément en raison de la politique de disparition forcée imposée par l’occupation, sachant que la plupart d’entre eux sont détenus sous la classification de +la loi sur les combattants illégaux+, qui constitue une autre forme de détention administratives appliquée en Cisjordanie »
« L’instance a réussi, au cours des derniers mois, à documenter des centaines de témoignages de détenus palestiniens libérés des geôles de l’occupation après le 7 octobre et d’autres recueillis auprès de détenus lors des visites des personnels juridiques aux prisons et aux camps », a-t-il ajouté, soulignant que ces témoignages relataient des « faits choquants et horrifiants sur les méthodes de torture, physique et psychologique y compris les viols, entre autres sévices pratiqués comme l’utilisation des familles des prisonniers (parents, épouses et enfants) comme otages ou boucliers humains ».
« Le geôlier sioniste a fait de ces crimes et sévices le lot quotidien du prisonnier, sans oublier les crimes médicaux, principal facteur à l’origine de la mort des détenus », a-t-il ajouté.
Aussi, a-t-il cité, la politique de disparition forcée des citoyens dans la bande de Ghaza, notant que depuis le déclenchement de la guerre, « l’armée de l’occupation a procédé à l’arrestation de milliers de Ghazaouis, refusant de donner la moindre information sur leur identité ou leur nombre. L’instance a pu obtenir quelques informations seulement auprès des prisonniers libérés de la bande », ajoutant que l’occupation « a interdit à la commission internationale de la croix rouge (CICR) de visiter les prisonniers ».
En se référant « aux multiples données sur la réalité des geôles sionistes et aux changements qui leur ont été imposés, ces crimes s’apparentent, dans leur majorité, à des crimes contre l’humanité, commis devant l’inertie déconcertante de la communauté internationale et ses institutions des droits de l’homme, sur fond des crimes scandaleux commis contre le peuple palestinien à Ghaza et l’agression israélienne dans l’ensemble des territoires occupés ».
Agression sioniste contre Ghaza : escalade “sans précédent” des violations contre les détenus palestiniens