Agression sioniste contre Ghaza: aggravation de la situation sanitaire, inquiétude internationale accrue

Agression sioniste contre Ghaza: aggravation de la situation sanitaire, inquiétude internationale accrue

ALGER – L’armée d’occupation sioniste continue d’ignorer les appels incessants de la communauté internationale à un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, théâtre depuis près d’un mois de violents bombardements ciblant les civils et le personnel médical, aggravant la situation sanitaire en Palestine et laissant craindre « un génocide collectif » du peuple palestinien.

 Selon le ministère palestinien de la Santé, cité par l’agence de presse Wafa, le bilan des massacres sionistes à Ghaza et en Cisjordanie occupée s’est élevé samedi à 9.572 martyrs et plus de 26.000 blessés depuis le début de l’agression le 7 octobre dernier, en majorité des enfants et des femmes, précisant que 9.425 civils sont tombés en martyrs à Ghaza et plus de 25.000 sont grièvement blessés.

Wafa a rapporté samedi aussi que l’occupant sioniste cible de plus en plus le secteur de la santé. Ainsi, le ministère de la Santé a indiqué que le convoi des ambulances qui transporte les blessés de l’hôpital d’Al-Shifa au point de passage de Rafah (Ghaza), a été bombardé vendredi trois fois, ce qui a causé la mort de plus de 15 civils palestiniens et des dizaines de blessés.

De plus, l’armée sioniste a bombardé les hôpitaux indonésien et d’Al-Qods, faisant de nombreux martyrs et blessés, selon le ministère, affirmant que 16 des 35 hôpitaux à Ghaza ont cessé de fonctionner en raison des bombardements intensifs et de la pénurie de carburant.

Depuis le 7 octobre dernier, les autorités d’occupation ont empêché les patients de quitter la bande de Ghaza pour se faire soigner dans les hôpitaux de la ville sainte d’El-Qods occupée et dans les territoires palestiniens, y compris 2.000 patients atteints de cancer, d’après la même source.

Et le Croissant-Rouge palestinien a annoncé une réduction du nombre d’ambulances qu’il exploite, et que toutes les agences humanitaires et leur personnel ont été confrontés à de grandes limitations dans la fourniture d’aide, les partenaires humanitaires ne pouvant pas accéder en toute sécurité aux personnes dans le besoin et aux entrepôts où les fournitures d’aide sont stockées.

Au total, le ministère de la Santé a enregistré 130 violations sionistes contre le secteur de la santé, notant que 150 membres du personnel médical ont été tués, 43 ambulanciers ont également perdu la vie et plus de 120 autres ont été blessés, tandis que 50 ambulances ont été touchées et 28 ne fonctionnent plus en raison de la poursuite des attaques barbares sionistes. 

Pour rappel, le bombardement sioniste vendredi d’un convoi de cinq ambulances devant l’entrée principale de l’hôpital Al-Shifa, à Ghaza, a fait réagir le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui s’est dit « horrifié » par cette attaque, avant de poursuivre: « Les images des corps éparpillés dans la rue devant l’hôpital sont déchirantes ».

 

Agir vite pour prévenir « un génocide collectif »

 

Pour sa part, le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est dit « profondément choqué » à la suite de l’attaque de vendredi, déclarant sur X que « les patients, les soignants, les établissements et les ambulances doivent être protégés en tout temps. Toujours ».

De son côté, la coordinatrice humanitaire de l’ONU dans les Territoires palestiniens occupés, Lynn Hastings, s’est, elle, dit « alarmée » sur X, car la frappe sioniste a visé « des patients qui allaient être évacués pour être en sécurité ».

Par ailleurs, des experts onusiens ont appelé vendredi la communauté internationale à « agir vite » pour arrêter l’agression sioniste contre la bande de Ghaza et prévenir un « génocide collectif ».

Dans un communiqué repris par Wafa, les experts ont dit être « convaincus que le peuple palestinien est menacé de génocide. Il est temps d’agir », qualifiant les frappes incessantes des forces d’occupation sionistes contre les civils palestiniens « de terreur » et « de crimes de guerre ».

Dans le même contexte, le directeur du Bureau de New York du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, Craig Mokhiber, avait annoncé, mardi, sa démission de son poste, en signe de protestation contre « l’impuissance de l’ONU à arrêter le génocide » que commet l’entité sioniste contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée et la « complicité » de plusieurs Etats avec l’occupant.

Et sur le plan diplomatique, plusieurs pays ont rappelé leur ambassadeur auprès de l’entité sioniste. Ce samedi, la Turquie a annoncé le rappel de son ambassadeur auprès de l’entité sioniste « pour consultations », compte tenu « de la tragédie humanitaire en cours à Ghaza causée par les attaques incessantes (de l’entité sioniste) contre des civils et le refus (d’accepter) un cessez-le-feu », selon le ministère turc des Affaires étrangères.

Plutôt, le gouvernement du Honduras avait annoncé lui aussi le rappel de son ambassadeur auprès de l’entité sioniste, en signe de protestation contre la poursuite de son agression barbare contre les Palestiniens dans l’enclave palestinienne.

Idem pour le Bahreïn qui a annoncé jeudi le rappel de son ambassadeur auprès de l’entité sioniste pour le même motif, ou encore de la Jordanie.

Et la semaine dernière, la Colombie et le Chili ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs, quelques heures seulement après que la Bolivie ait rompu ses relations avec l’entité sioniste.

 

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