NEW YORK (Nations unies) – Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU), Amar Bendjama a exprimé son regret après un nouvel échec du Conseil de sécurité à s’élever à la hauteur des appels et aspirations des peuples, assurant que l’Algérie « ne s’arrêtera pas jusqu’à ce que le Conseil de sécurité assume pleinement ses responsabilités et appelle à un cessez-le-feu ».
Après l’utilisation par les Etats-Unis de leur veto face au projet de résolution présenté par l’Algérie au Conseil de sécurité, lequel appelle à un cessez-le-feu à Ghaza et rejette tout déplacement forcé des Palestiniens, M. Benjama a exprimé sa profonde gratitude à tous les membres pour leur participation constructive, tout au long du processus de négociation, et présenté ses remerciements à tous les Etats qui ont voté en faveur du projet de résolution et ceux qui ne se sont pas opposés à l’adoption de ce projet qui appelle à un cessez-le-feu à Ghaza.
« Ce projet de résolution véhicule un message fort aux Palestiniens, à savoir que le monde ne peut rester silencieux face à leur détresse, mais malheureusement, le Conseil de sécurité a échoué encore une fois à s’élever à la hauteur des appels et aspirations des peuples », « un échec qui ne le dispense pas d’assumer ses responsabilités, ni la communauté internationale de ses obligations envers le peuple palestinien désarmé, ni même les autorités d’occupation du devoir de mise en œuvre des mesures conservatoires de la Cour internationale de justice (CIJ) », a-t-il précisé.
Il a affirmé dans ce contexte qu' »il est grand temps pour que l’agression cesse et que nous puissions faciliter l’acheminement des aides humanitaires vers toutes les régions de Ghaza ».
Précisant que « les deux résolutions 2712 et 2720 n’ont pas abouti aux résultats escomptés et que les aides ne couvrent pas le minimum des besoins des Palestiniens, M. Bendjama a souligné la nécessité de reconnaitre que seul un cessez-le-feu permettrait d’atteindre l’objectif escompté ».
La situation actuelle impose à tout un chacun, comme il avait affirmé le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, « d’œuvrer à porter haut les principes et les objectifs de l’ONU, d’assurer la protection nécessaire au peuple palestinien, et de mettre fin à l’injustice historique qu’il subit » , a ajouté M. Bendjama.
Il a rappelé que « les peuples de notre région considéraient et considèrenttoujours le Conseil de sécurité, comme étant le garant de la légalitéinternationale, mais malheureusement, il les a déçus encore une fois ».
Dans ce cadre, l’ambassadeur d’Algérie à l’ONU a adressé un message à la communauté internationale, l’appelant à la nécessité de « répondre aux demandes de cessation des massacres ciblant les Palestiniens, en exigeant un cessez-le-feu immédiat. Quiconque va à son encontre doit revoir ses politiques et ses calculs, car les résultats des mauvaises décisions d’aujourd’hui mèneront, demain, à la violence et à l’instabilité dans notre région et dans le monde ».
« Interrogez-vous sur le résultat de vos décisions et sur la façon dontl’histoire vous jugera », a-t-il martelé.
« Ce soir, nous enterrons nos martyrs en Palestine. Demain, l’Algérie reviendra au nom de la nation arabo-musulmane et des hommes libres de par le monde, et avec nous, les âmes des milliers d’innocents assassinés par l’occupant israélien dans l’impunité la plus totale, pour frapper aux portes du conseil et exiger l’arrêt du bain de sang en Palestine. Nous ne nous arrêterons pas tant que ce conseil n’aura pas assumé son entière responsabilité et appelé à un cessez-le-feu, car notre volonté est de fer et notre détermination est inépuisable ».
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