Adrar: focus sur le patrimoine de la région du Touat et ses prolongements africains

Adrar: focus sur le patrimoine de la région du Touat et ses prolongements africains

ADRAR – Le patrimoine de la région du Touat et son prolongement africain ont été mis en exergue par les participants à une rencontre mercredi à Adrar, au titre des activités marquant la célébration du mois du patrimoine (18 avril-18 mai) sous le slogan « le patrimoine culturel algérien et ses prolongements africains ».

Décliné lors de cette rencontre organisée sous le thème « le patrimoine matériel et immatériel de Touat et ses prolongements africains », ce patrimoine chichement préservé consiste notamment en des manuscrits, l’urbanisation, des équipements et outils utilisés dans le quotidien touati ramenés par les anciennes caravanes commerciales.

Dans son intervention, le Pr Mebarak Djâafri, de l’université « Ahmed Draiya » d’Adrar, a mis en avant l’importance des manuscrits du Touat dans la transmission des connaissances et volets de savoir vers les pays du Sahel et de l’Ouest de l’Afrique.

Il a, à ce titre, mis en relief des modèles de manuscrits du Touat enrichissant les Khizanate (armoires) de plusieurs pays africains, à l’instar des anciens ouvrages « Rissalet Abi-Zeyd El-Kiraouani », « Mokhtasar Khalil », « Metn Ibn-Achir », citant le transfert de ces manuscrits à ces contrées africaines, dont les caravanes commerciales, les expéditions des Hadjis (pèlerins), des savants et érudits notamment, qui accordaient un intérêt grandiose à la propagation de la science, du savoir et de la religion.

Pour sa part, le professeur en Lettres arabes au sein de la même université, Souad Chabbi, a évoqué l’usage du patrimoine dans les écritures littéraires, citant le roman « El-Khabia » de l’autrice Djamila Talbaoui, qui a mis à profit ce riche legs dans l’écriture en alliant diverses composantes du patrimoine historique, civilisationnel et ses prolongements africains, en sus d’autres facettes immatérielles, dont la littérature populaire, le folklore et les coutumes ayant des prolongements africains.

Abdallah Ayachi, enseignant universitaire, a, de son côté, abordé dans sa communication « l’ancien patrimoine matériel et immatériel à l’ère de la modernité », les mécanismes à même de valoriser ce legs aux prolongements africains qu’il appartient, a-t-il appelé, de promouvoir pour consacrer le sentiment de fierté du riche legs hérité des aïeux, source de connaissance à mettre à profit dans la consolidation des relations algéro-africaines.

L’universitaire Kheirallah Fatima a, elle, indiqué que le métier à tisser touati constituait une des principales composantes du patrimoine qui avait un rôle économique dans la vie des habitants de la région. Ce métier a été transmis aux pays africains par le biais des caravanes commerciales témoignant de la profondeur du patrimoine culturel algérien dans les pays africains, à l’instar d’autres produits de la vannerie utilisés dans le transport et l’ensilage de divers produits et articles.

A lire également

Lire également