Accorder aux associations religieuses la place qui leur sied au sein de la société civile - Algérie

Accorder aux associations religieuses la place qui leur sied au sein de la société civile

Accorder aux associations religieuses la place qui leur sied au sein de la société civile

ALGER – Le conseiller du président de la République chargé des zaouias et des associations religieuses, Aissa Belakhdar, a appelé samedi à Alger à accorder aux associations et institutions religieuses la place qui leur sied au sein de la société civile, lesquelles restent un référent en matière de consolidation de l’unité nationale.

« Ces écoles et associations religieuses et zaouias doivent être notre référent en matière d’enseignement du Coran, de consolidation de l’unité nationale et d’esprit patriotique », a indiqué M. Belakhdar à l’ouverture d’une rencontre des associations religieuses en Algérie dont le thème a porté sur les fonctions sociales de ces associations et leur avenir dans les nouvelles institutions.

Rappelant l’intérêt qu’accorde le président  de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la société civile, notamment les associations religieuses, M. Belakhdar a relevé que « l’Algérie tire sa force de ses constantes, son Histoire et ses valeurs d’où la nécessité d’accorder aux associations religieuses la place qui leur sied au sein de la société civile ».

Il a ajouté que le président de la République compte sur les associations religieuses pour sensibiliser et renforcer l’esprit de patriotisme chez les jeunes et leur attachement à la religion et aux valeurs de l’Etat algérien qui a construit sa civilisation à travers les générations et les âges, rappelant en même temps que le Président Tebboune a mis en place une instance chargée de la Mémoire, une chaîne TV dédiée à l’Histoire et a consacré une Journée nationale à la Mémoire.

Le conseiller du président de la République a relevé en outre que la société civile algérienne a été représentée à travers l’histoire par les écoles coraniques et les zaouias ou des érudits et des savants comme l’émir Abdelkader, Sidi-Boumédiene, Sid-Ahmed Tidjani , Sidi-Abderahman Taâlibi, ajoutant que cette société civile a enfanté des exemples en matière d’éducation et de sacrifice ayant conduit des révoltes populaires comme Cheikh El Haddad, Boubaghla, Lalla Fatma Nsoumer…etc.

Evoquant le contexte actuel, marqué par la campagne référendaire pour la révision constitutionnelle, le conseiller du président de la République a encouragé le débat enrichissant sur la Constitution, mais, a-t-il fait observer, « il est inacceptable qu’il y ait des connotations ou interprétations de la part de certaines parties qui sèment le doute sur les constantes du pays ».

Il a cité à ce propos « l’Islam qui est la religion de l’Etat » ou encore les sujets en relation avec la Mémoire nationale, soulignant ainsi la nécessité de « demeurer fidèle au serment des chouhada qui ont payé cher de leur vie pour que vive l’Algérie ».


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« La constitutionnalisation de la Déclaration du 1er Novembre 1954 dérange certaines parties car cette Déclaration est la résultante des efforts des révoltes populaires et de tous ceux qui se sont sacrifiés pour l’unité de l’Algérie et son indépendance », a encore précisé M. Belakhdar.

En ce sens, il a affirmé que « le processus de l’édification de l’Algérie nouvelle se poursuivra après le référendum sur la Constitution comme l’ont voulu les chouada et non les aventuriers ».

De son côté, le directeur général des Archives nationales, conseiller auprès du président de la République, chargé des archives nationales et de la mémoire, Abdelmadjid Chikhi, a déploré que l’aspect religieux soit « absent » dans l’écriture de l’Histoire algérienne, recommandant « une nouvelle méthodologie à adopter par les historiens et les sociologues dans l’écriture scientifique de l’Histoire ».

« L’Algérie a besoin d’une sociologie dynamique et efficace et non statique, de manière à se projeter vers l’avenir », a-t-il dit, faisant observer que les sociologues français qui ont étudié la société algérienne avaient axé sur le principe de « séparer pour régner », tout en mettant en valeur les « futilités » au sein de la société.

Pour sa part, le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Bouzid Lazhari, a relevé que les associations religieuses ont joué un rôle prépondérant durant l’Histoire de l’Algérie en étant au service de la société civile en matière d’éducation et de respect des droits de l’Homme.

Le même discours a été développé par le président de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Tarek Kour, qui a mis en exergue le rôle des associations religieuses en matière de lutte contre la corruption, soulignant à cet effet qu’elles ont la capacité de restaurer la confiance avec les citoyens.

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