Selon les données publiées par l’OPEP sur son site web, il s’agit notamment de l’Azerbaïdjan, les Emirats arabes Unis et le Kuwait qui ont annoncé des baisses de leur production pétrolière et ce en application de l’accord conclu le 12 avril dernier.
Ainsi, la compagnie pétrolière de l’Azerbaïdjan « SOCAR » a annoncé d’importants plans d’ajustement de la production de pétrole pour 2020, 2021 et 2022 dans le cadre des engagements de l’Azerbaïdjan à l’accord volontaire d’ajustement de la production conclu le 12 avril dernier.
Pour leur part, les Emirats arabes unis ont affirmé leur engagement à appliquer l’accord Opep+.
Dans ce cadre, Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC) a informé ses clients dans une lettre de son intention d’ajuster volontairement sa production de pétrole brut en mai et juin 2020.
« Les ajustements prévus sont conformes à l’engagement des Emirats arabes unis en faveur de la stabilité du marché pétrolier et aux accords conclus lors des réunions ministérielles extraordinaires de l’Opep et non-Opep tenues le 9 et 12 avril 2020 », ajoute la même source.
Pour le Kuwait, sa Compagnie Kuwait Petroleum Corporation a informé ses clients d’une réduction de 22% de leurs volumes contractuels de pétrole brut de juillet à décembre 2020, à la suite de réductions déjà réalisées pour mai et juin 2020, rapporte l’Opep citant une lettre envoyée par KPC à ses clients.
Enfin, la Norvège qui n’est pas membre de l’Opep ni de la déclaration de coopération de 23 pays producteurs de pétrole a annoncé jeudi son intention d’ajuster volontairement sa production de pétrole brut afin d’accélérer le processus de stabilisation sur le marché mondial du pétrole, à la lumière de l’épidémie de COVID-19 et de son impact sur l’économie mondiale.
« Nous sommes actuellement confrontés à une situation sans précédent sur le marché pétrolier.
Vers un marché stable
Nous avons précédemment déclaré que nous envisagerions une réduction de la production norvégienne si plusieurs grands pays producteurs appliquaient des réductions importantes.
La décision du gouvernement norvégien de réduire la production de pétrole norvégien a été prise sur une base indépendante », a déclaré le ministre norvégien du Pétrole et de l’Energie, Tina Bru, cité par l’Opep.
Il a ajouté ‘’nous allons réduire la production norvégienne de 250 000 barils par jour en juin et de 134 000 barils par jour au second semestre 2020.
De plus, le démarrage de la production de plusieurs champs sera retardé jusqu’en 2021.
Par conséquent, la production norvégienne totale en décembre 2020 sera de 300.000 barils de moins par jour que prévu initialement par les sociétés.
Le règlement prendra fin d’ici la fin de l’année
L’Algérie, qui assure la présidence de l’Opep a insisté jeudi, sur la nécessité de l’application totale de l’accord de réduction de la production pétrolière et que l’objectif doit être d’assurer un taux de conformité supérieur à 100% .
Le ministre de l’Energie et président de la Conférence de l’Opep a également affirmé que » l’Algérie est prête à réduire sa production dès le 1er mai, en conformité avec l’Accord’’ tout en remerciant les autres pays producteurs qui ont annoncé des réductions volontaires de leur production.
Les pays Opep+ ont convenu une baisse massive de leur production pétrolier qui s’étalera sur deux ans, dont la première période de deux mois porte sur une coupe de 9,7 mb / j, a débuté vendredi.
Côté prix, le pétrole semble profiter de l’entrée en vigueur des coupes des membres de l’Opep+.
Vendredi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a terminé à 26,44 dollars à Londres, tandis qu a New York, le baril américain de WTI pour juin a clôturé à 19,78 dollars.
Pétrole : des membres de l’Opep annoncent la réduction de leur production