Accélérer la réception et la réalisation des CAC dans le Sud et les Hauts plateaux

Accélérer la réception et la réalisation des CAC dans le Sud et les Hauts plateaux

ALGER- Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid a affirmé, dimanche à Alger, que son secteur s’attelait à accélérer la réception et la réalisation des centres anti-cancer, notamment dans le Sud et les Hauts plateaux, en veillant à « la disponibilité permanente » des anticancéreux, annonçant la réalisation de structures de santé dédiées aux urgences au niveau des grandes villes.

Le secteur de la Santé s’attèle à accélérer la réception des centre anti-cancer d’Adrar et de Laghouat et à lancer les travaux de réalisation du centre anti-cancer de Djelfa dans le cadre de la concrétisation de la décision du président de la République ainsi qu’à la réalisation des centre anti-cancer de Chlef, Médéa, Tiaret et Béjaia, a déclaré le ministre lors de la rencontre Gouvernement-Walis.

Les services du ministère veille également à l’exploitation optimale des services de radiothérapie de Bechar, Tizi-Ouzou, Sidi Bel-Abbes, Tlemcen, Oran, Sétif, Batna, Annaba et Ouargla, a-t-il poursuivi.

Il s’agit également, a-t-il précise, de l’accélération de l’opération d’acquisition de nouveaux accélérateurs à Oran, Messerghine (Oran) et au profit des hôpitaux militaires à Ouargla et Tamanrasset outre l’élaboration et la numérisation d’un fichier national des demandes de radiothérapies.

Des mesures visant à réduire les délais des rendez-vous de la radiothérapie, a-t-il ajouté soulignant « la disponibilité permanente » des anticancéreux.

L’Etat a consacré en 2019 plus de 60,5 mds DA pour le traitement du cancer, tout types confondus, ce qui représente 60% des ventes de la pharmacie centrale des hôpitaux, a rappelé le ministre faisant état de l’enregistrement de 31 nouveaux types d’anti-cancéreux, dont le prix de la boite s’élève à 63 millions de centimes.

Le traitement d’un seule patient pour une année coûte 756 millions de centimes, a expliqué le ministre, ajoutant que ces chiffres « traduisent l’engagement de l’Etat à assurer les médicaments à tous les malades ».

Concernant le renforcement de la prise en charge sanitaire dans le Sud et les Hauts plateaux, M. Benbouzid a affirmé que ces services s’attelaient à la mise en œuvre de conventions de jumelage et l’accélération de la promulgation des textes règlementaires relatifs à la révision et la  généralisation de la prime du service civile pour les praticiens spécialistes, ainsi que les textes relatifs au système indemnitaire des personnels de la Santé dans les régions du Sud et des Hauts-plateaux, tout offrant aux généralistes de la santé publique de ces wilayas la possibilité de suivre une formation pour l’obtention du diplôme d’études médicales spécialisées (DEMS).

Pour ce qui est de l’amélioration des prestations de services au niveaux des urgences, le ministre de la Santé a affirmé que son secteur s’emploie à la réalisation de structures sanitaires d’urgence au niveau des grandes villes, à l’amélioration du niveau d’accueil, d’orientation et d’hygiène, outre la formation des médecins généralistes en la matière, le renforcement de la sécurité pour la protection des personnels et des biens et l’augmentation du niveau d’habilitation des agents de sécurité.


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Il a également mis l’accent sur l’impératif de « la présence effective » des personnels de santé durant les permanence ainsi que la garantie des médicaments.

Dans la perspective de réhabiliter le rôle des EPSP, le ministre a préconisé l’adoption d’une série de mesures, à savoir la numérisation des polycliniques et leur dotation en moyens de dépistage et de diagnostic et en ambulances équipées, en sus de l’augmentation des heures de travail.

Il a, d’autre part, mis l’accent sur l’importance d’orienter l’industrie locale vers les produits pharmaceutiques à forte valeur ajoutée, soulignant l’impératif de numériser la gestion des pharmacies des hôpitaux pour la maîtrise des dépenses inhérentes aux médicaments avec la numérisation des polycliniques pour un meilleur suivi du processus de soins des malades, en œuvrant pour le développement du traitement à distance et l’accélération de la numérisation du dossier médical du patient.

Concernant la prise en charge de la femme enceinte, M. Benbouzid a affirmé que ce dossier comptait « parmi les priorités du secteur », expliquant que sa prise en charge médicale impliquait « une coordination et une coopération avec le secteur du Travail et de la sécurité sociale ».

Il a annoncé, dans ce sens, une décision interministérielle, entre les deux secteurs, portant installation d’un groupe de travail chargé de définir les modalités pratiques de conclure des conventions entre la sécurité sociale et les cliniques de gynécologie-obstétrique privées, pour peu que ces conventions soient applicables dans les plus brefs délais, en vue de préserver la dignité de la femme enceinte et de lui garantir un accouchement dans les meilleurs conditions ».

Le ministre a fait état, dans ce sens, de plus d’un (01) million de naissances par an, rappelant que le secteur public comptait un effectif de 657 médecins spécialistes en gynécologie-obstétrique, contre 1615 pour le privé.

Le taux d’occupation des lits est de 115% pour le secteur public, alors qu’un nombre important de lits reste vide dans le privé, a-t-il fait savoir.

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