ALGER – De nombreuses grandes entreprises asiatiques souhaitent s’implanter en Algérie et y investir dans divers domaines, a indiqué jeudi à Alger, le Directeur général de l’Agence algérienne de la promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, qui a rappelé les profondes réformes que connait le climat des affaires en Algérie.
M. Rekkache s’exprimait dans une allocution prononcée lors d’une conférence organisée par la Délégation de l’Union Européenne en partenariat avec l’AAPI, sous le thème « Explorer les nouvelles opportunités d’investissement et de Nearshoring en Algérie », qui s’est déroulée en présence du ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, du Directeur général de la Banque Nationale de l’Habitat, Ahmed Belayat, du Directeur général des Douanes, le Général Major Abdelhafid Bakhouche, du président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula et de l’Ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, M. Thomas Eckert, ainsi que des représentants de plusieurs départements ministériels et des Directeurs généraux d’organismes publiques et entreprises économiques.
A cette occasion, M. Rekkache a précisé que »plusieurs méga-entreprises, discutent de l’implantation de leurs investissements en Algérie, notamment dans le domaine de l’industrie sidérurgique, du métal et de l’aluminium, avec un montant potentiel d’investissement s’élevant à 6 milliards de dollars pour chaque projet ».
Ces entreprises font partie de plus de 100 firmes étrangères ayant exprimé leur volonté d’investir en Algérie, dont 45 relevant des pays de l’Union européenne, et ce dans diverses activités, telle que l’industrie manufacturière, l’agroalimentaire, les énergies renouvelables, et l’économie circulaire, d’autant qu’un travail est en cours avec les porteurs des projets proposés, portant examen des mécanismes assurant leur mise en œuvre effective.
Evoquant les investissements enregistrés par les guichets de l’Agence depuis sa création en 2022 à ce jour, le Directeur général de l’AAPI a révélé l’inscription de 7.000 projets d’investissements déclarés, mettant en avant « le suivi et l’accompagnement de la mise en œuvre de ces projets, outre la réunion des conditions de leur concrétisation sur le terrain ».
En ce qui concerne les projets liés aux étrangers enregistrés par l’Agence pendant la période sus-mentionnée, leur nombre s’élève à 123 projets, dont 44 investissements directs étrangers (IDE) et 79 projets en partenariat avec des acteurs locaux.
Selon M. Rekkache, ces chiffres « sont des indicateurs positifs, résultant des réformes initiées par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à améliorer le climat des investissements et reposant sur l’établissement des bases essentielles permettant de restaurer la confiance des investisseurs locaux et étrangers ».
Parmi ces mesures figure la stabilité des législations et du cadre institutionnel régissant les investissements, ainsi que la consolidation des principes et des garanties assurant leur protection, tout en supprimant tous les obstacles entravant l’entrée des IDE, outre la simplification et la facilitation des procédures.
Des efforts ont, également, été déployés pour éliminer toutes les formes de bureaucratie en généralisant la numérisation et en alignant la politique de promotion de l’investissement sur les orientations stratégiques et les objectifs majeurs de la politique économique de l’Etat, selon le Directeur général.
A cette occasion, M. Rekkache s’est félicité des capacités dont dispose l’Algérie, lui permettant d’être « la destination préférée et une porte d’entrée pour des investissements réussis et rentables pour toutes les parties », appelant les entreprises européennes à exploiter ces conditions en vue de la domiciliation de leurs investissements en Algérie.
Pour rappel, cette conférence s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de coopération entre le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger et l’UE à travers le projet « Partenariat Algéro-Européen pour un Investissement durable », lancé en 2023 pour renforcer le partenariat économique entre les deux parties à travers la promotion des IDE et les projets de raccourcissement des chaînes d’approvisionnement européennes.
Dans le cadre de ce projet, plusieurs missions ont été effectuées en Belgique et au Portugal, en attendant l’Italie, la Suède et d’autres pays à partir de la semaine prochaine. La mission algérienne œuvre « selon une approche proactive, ciblant les entreprises européennes activant dans des secteurs prioritaires pour l’économie nationale, afin de présenter les opportunités d’investissement en Algérie, ainsi que les avantages, les facilitations offertes et les garanties accordées », selon le même responsable.
« De nombreuses entreprises italiennes veulent investir en Algérie »