MASCARA – Les participants à une journée d’étude sur « Abou Ras Ennaciri…cheikh des historiens algériens », organisée dimanche à Mascara, ont mis en exergue la contribution de cet érudit (1751-1823) à l’enrichissement du patrimoine historique algérien.
Le professeur Chouaib Megnounine de l’Université de Tlemcen a indiqué que Cheikh Abou Ras Ennaciri El-Mâaskri ne se contentait pas d’écrire dans les domaines de la jurisprudence, de l’interprétation des hadiths et de la théologie, mais avait plutôt des réalisations importantes dans le domaine historique, dont des ouvrages traitant de l’histoire des sociétés maghrébines et de l’Orient, dont « Gharib al-Akhbar âama kana fi Wahran wa fi El-Andalous », qui a contribué à l’enrichissement du patrimoine historique algérien.
Le même conférencier a souligné que la plupart des ouvrages de cet érudit intéressent beaucoup les chercheurs en histoire moderne et contemporaine de l’Algérie, ainsi que les doctorants, notamment ceux qui préparent des thèses de fin d’études traitant de l’histoire de l’époque ottomane en Algérie.
Pour sa part, le professeur Boudaoud Obeid de l’Université de Tiaret a soutenu que le savant Abou Ras Ennaciri était capable d’éclairer de manière précise et scientifique l’histoire des Etats et des sociétés de l’Orient arabe et du Maghreb, puisqu’il a écrit plus de 20 livres sur l’histoire à ce propos, outre sa contribution à l’enrichissement du fonds documentaire du patrimoine historique algérien.
Le Pr Fouzia Ledgham de l’Université de Tiaret a également souligné qu’Abou Ras Ennaciri était un modèle vivant pour les différents aspects de la vie scientifique en Algérie pendant la période ottomane. « Un érudit prolifique en termes d’écriture et d’enseignement, qui se distinguait dans le domaine de la mémorisation dans différentes sciences », a-t-elle soutenu.
Cette journée d’étude a été organisée à l’initiative du Club intellectuel et culturel « El-Bayane » de Mascara en coordination avec la maison de Culture « Abou Ras Ennaciri » à l’occasion de la commémoration du 200e anniversaire du décès de cet érudit, en présence d’enseignants et de chercheurs de plusieurs universités du pays et d’adhérents dans des ateliers de cette structure culturelle, en plus de représentants d’associations à caractère culturel.
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