Dans la perspective du référendum du 1er Novembre prochain, lors desquelles les Algériens vont avoir à se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution, la Chaîne III de la radio Algérienne a reçu ce samedi les professeurs Mohamed Berkouk et Mokhtar Mediouni, respectivement expert en géopolitique analyste politique pour débattre dans une émission spéciale autour de la question référendaire.
Entrant directement dans le vif du sujet, les deux invités estiment que la nouveauté la plus remarquée dans cette révision constitutionnelle, est l’article qui prévoit d’autoriser l’Armée à participer au maintien de paix à l’étranger.
Pour le Professeur Berkouk, l’article 31 prévoit de nouvelles missions pour l’Armée nationale afin de maintenir la paix dans le pays. « Il faut savoir, dit-il, que désormais la menace terroriste est exogène ». « On na pas d’attaque terroriste domestique depuis très longtemps», précise l’intervenant.
Les autres menaces, enjoint-t-il, sont donc d’origine externe. Selon lui, l’article 31 est une réaffirmation du caractère « défensif de notre doctrine militaire ». « Je pense que c’est juste une réadaptation des différentes situations, qui se presentent à l’Algérie », souligne-t-il.
Cependant, explique l’orateur, bien que le projet propose d’autoriser l’envoi de soldats à l’étranger, il pose aussi des conditions et détermine le cadre de participation des forces militaires algériennes en dehors des frontières.
De son coté Mokhtar Mediouni estime que les données sont changés et que désormais les opérations du maintien de la paix se déroulent à l’extérieur. La nouvelle Constitution, l’Armée peut, selon l’analyste politique, participer aux opérations de maintien de la paix dans le cadre des Nations Unies, de l’Union africaine ou de la Ligue des Etats arabes et ce, dans le respect de leurs principes et objectifs,.
L’article 91 dit que le Chef de l’État en tant que Chef suprême des Forces armées de la République et responsable de la Défense nationale, peut envoyer l’Armée à l’étranger. Même si, abonde M. Medouini, cet article confère expressément au chef de l’État le pouvoir d’expédier des unités de l’Armée à l’étranger, cette décision est soumise à « l’approbation à la majorité des deux tiers du parlement ». « C’est un point très important parce que la décision revient au peuple, à travers ses représentants qui décideront si l’Armée participera ou pas à telle ou telle action à l’étranger », conclut-il.
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